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Vue de l'interieur d'un réacteur nucléaireCrédits : http://www.bbw.admin.ch
En effet dès cet automneautomne les suisses résidant à moins de 20 kilomètres d'une centrale nucléairecentrale nucléaire vont recevoir des comprimés d'iodeiode. Ceci concerne 1,2 millions de personnes et en particulier les villes de Berne, Bienne et Fribourg. Lors de la distribution précédente, il y a une dizaine d'années, seules les personnes habitant à moins de 5 kilomètres avaient été concernées. Pour la zone comprise entre 5 et 20 kilomètres les comprimés avaient été stockés par les communes.
La nouvelle stratégie de distribution s'explique par le fait qu'on craint qu'en cas d'accident, les comprimés détenus par les communes ne puissent pas être distribués à temps.
Rappelons que ces comprimés d'iode (en fait de l'iodure de potassiumpotassium) sont destinés à saturer la thyroïde en iode de façon à l'empêcher d'absorber l'iode radioactif qui s'échapperait lors d'un acccident sur une centrale.
Ceci permettrait d'éviter le développement de cancers de cet organe. L'isotopeisotope le plus dangereux dans ce type d'accident est l'iode 131, dont la période radioactive* est de l'ordre de 8 jours. Toutefois l'iode n'est pas le seul isotope radioactif libéré dans ce type d'accident, même si c'est probablement celui qui constitue le problème majeur. C'est pourquoi les journaux rappellent que la première chose à faire est de se rendre dans un abri antinucléaire.
On sait en effet que la Suisse a développé depuis longtemps une politique d'implantation d'abris antinucléaires, puisque même les maisons individuelles doivent en être équipés.
* Période radioactive : temps au bout duquel la moitié des atomesatomes de l'élément se sont désintégrés. Plus la période radioactive est courte plus la quantité de rayonnement émise par unité de temps est importante, ce qui augmente le risque. Inversement les éléments à courte période voient leur concentration diminuer très vite dans l'environnement.