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Présentés au cours de la septième Conférence mondiale de la Fédération Internationale du Vieillissement à Singapour, les principes reposent sur les recherches menées dans cinq pays développés ou en développement et portent sur trois domaines essentiels où il faut davantage d'impulsion, de formation et d'information si l'on veut que les centres de SSP puissent répondre aux besoins des personnes âgées :
- Information, éducation, communication et formation à l'intention des agents des SSP ;
- Systèmes de gestion des SSP ;
- Environnement physiquephysique des centres de SSP.
On compte aujourd'hui dans le monde plus de 600 millions de personnes de plus de 60 ans. Ce chiffre devrait doubler d'ici 2025 et atteindre les 2 milliards en 2050, avec une immense majorité de ces personnes âgées vivant dans les pays en développement. Le vieillissement de la population se caractérise par une augmentation de la charge des maladies non transmissibles, maladies cardiovasculaires, diabète, maladie d'Alzheimer et autres pathologies mentales associées à la vieillesse, cancers, pneumopathiespneumopathies obstructives chroniques et problèmes de l'appareil locomoteur. En conséquence, les systèmes de santé devront faire face dans le monde entier à une demande croissante.
C'est principalement au niveau des SSP que se font le dépistagedépistage précoce, la prise en charge et le suivi des pathologies chroniques, ainsi que toutes les interventions qui vont de pair. La proportion de personnes âgées dans la fréquentation des centres de SSP est déjà appréciable et elle devrait augmenter avec le vieillissement de la population et la part croissante des maladies chroniques. Ces établissements sont dans une position idéale pour assurer un contact régulier et approfondi, ainsi que les soins continuels dont les personnes âgées ont besoin dans leur communauté.
"L'OMSOMS a reconnu le rôle essentiel des centres de SSP pour la santé des personnes âgées dans le monde et la nécessité pour ces établissements d'être accessibles et de s'adapter aux besoins de cette population", explique le Dr Catherine Le Galès-Camus, Sous-Directeur général, Maladies non transmissibles et santé mentale. "Dans tous les pays, l'un des plus grands enjeux de la santé publique est d'aider les personnes âgées à rester en bonne santé et de leur assurer une bonne qualité de vie".
Lorsque les systèmes de santé n'arrivent pas à traiter ou à prendre suffisamment en charge les maladies chroniques liées à l'âge, on observe une augmentation de leur incidenceincidence, de leur prévalenceprévalence et de leurs complications, ce qui oblige à prélever des ressources sur d'autres priorités sanitaires, comme la santé maternelle et infantile. "Le travail fait par un dispensaire attentif aux personnes âgées est utile à l'ensemble de la population, comme l'exprime le slogan des Nations Unies : 'une société pour tous les âges'", rappelle le Dr Alexandre Kalache, qui coordonne les activités de l'OMS sur le vieillissement.
Les principes seront au départ un outil de sensibilisation des personnes âgées et des praticiens de santé qui s'en occupent. Dans un deuxième temps, il s'agira de tester un ensemble de matériels d'information et de formation pour en soutenir l'applicationapplication. La grande réalisation de ce projet devrait être l'établissement de normes minimales pour déterminer l'attention portée par les centres de SSP aux personnes âgées. Ce projet a été lancé en 2001, avec l'aide du gouvernement australien et, plus récemment, de l'Institut Merck sur le vieillissement et la santé.