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Les coeurs de souris adultes hébergeraient des cellules souches cardiaques, cohabitant dans des "niches" avec des cellules matures
(Crédits : PNAS/Annarosa Leri)
En 2003, Piero Anversa, du New York Medical College, et ses collègues ont détecté la présence de cellules souches dans des cœurs de souris. A l'époque, ils ignoraient si ces cellules « résidaient » dans le cœur, ou si elles avaient migré d'une autre partie du corps, comme la moelle osseuse.
Sa collègue Annarosa Leri a alors poursuivi ces travaux, en prenant comme sujets d'étude des souris adultes. Son équipe a localisé dans leurs cœurs de petites niches, qui se dessinent entre les cellules musculairescellules musculaires et qui recèlent des agglomérats de cellules souches et de cellules matures. Selon les chercheurs, ces niches seraient particulièrement abondantes dans les oreillettesoreillettes, et pourraient être le lieu de formation de nouvelles cellules cardiaques. « Nous pensons que ces cellules sont celles qui forment le tissu du cœur, et seraient les plus à même de réparer les organes malades », explique Annarosa Leri.
Aujourd'hui, les cellules souches employées pour essayer de « réparer » le cœur, par exemple à la suite d'un infarctus du myocarde, proviennent de la moelle osseuse ou d'autres parties du corps. Si les cellules souches cardiaques découvertes chez les souris sont également présentes dans le coeur humain, pouvoir stimuler leur activité permettrait sûrement de régénérer plus efficacement les tissus.
La thérapie cellulairethérapie cellulaire à partir de cellules souches cardiaques est porteuse d'espoir. En effet, aujourd'hui, les maladies cardiaques restent l'une des principales causes de mortalité dans le monde.