La dépression à début tardif, qui apparaît chez les individus âgés de 60 ans et plus, est liée à un déclin des fonctions exécutives du cerveau. D'après les résultats d'une nouvelle étude, ce déclin conduit à la rumination d'idées négatives. Les fonctions exécutives sont celles qui permettent aux individus de contrôler leurs pensées et leurs actions.

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    La dépression à début tardif, qui apparaît chez les individus âgés de 60 ans et plus, est liée à un déclin des fonctions exécutives du cerveau.

    La dépression à début tardif, qui apparaît chez les individus âgés de 60 ans et plus, est liée à un déclin des fonctions exécutives du cerveau.

    L'étude a considéré 44 individus souffrant de symptômes dépressifs. Les chercheurs ont tiré trois conclusions de leurs observations. Tout d'abord, les individus présentant des symptômes dépressifs à début tardif ont accompli de plus faibles performances lors des tests des fonctions exécutives, que ceux présentant une dépression à début précoce. Le déclin exécutif fait partie du cours normal du vieillissement. Il provient de l'affaiblissement des lobes frontaux du cerveaucerveau. Les signes typiques de ce déclin sont la désinhibition, la pensée rigide, l'inattention et le déclin de la mémoire.

    Les chercheurs font remarquer en second lieu que le déclin exécutif est associé, chez les individus présentant une dépression à début tardif, à la rumination, une tendance à un type de pensée négative et répétitive. Ce lien n'est pas observé chez les individus présentant une dépression à début précoce.

    Troisièmement, le lien entre le déclin exécutif et la dépression à début tardif s'établit en présence de rumination. Lorsque le dysfonctionnement exécutif n'est pas associé à la rumination, il n'est pas prédictif d'une dépression à début tardif.

    "La dépression à début tardif, contrairement au déclin exécutif, n'est pas une évolution normale liée à l'âge," indique Bill von Hippel, professeur associé de psychologie à l'Université de New South Wales et principal auteur de l'étude. Etre affligé après un événement attristant est normal, non la rumination, précisent les chercheurs. L'étude suggère que chez certains individus, ces processus normaux deviennent non contrôlés. Les chercheurs prévoient de continuer leurs recherches afin de déterminer plus clairement le rôle du dysfonctionnement exécutif dans le développement d'une rumination excessive et d'une dépression à début tardif.