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Depuis longtemps, les scientifiques ont suspecté un trouble dans l'action d'un neurotransmetteur, la norépinéphrinenorépinéphrine, impliqué dans le contrôle de l'attention,. De plus, un déséquilibre entre deux acteurs importants (neurotransmetteurs, transporteurs) serait à l'origine des désordres tels que l'anxiété et la dépression.
Mettant à profit ces conclusions préliminaires, le psychiatre Kwang-Soo Kim de la "Harvard Medical School" a recherché des changements génétiques qui influenceraient l'expression du transporteur à la norépinéphrine. Les chercheurs ont identifié un polymorphisme (A/TT) dans ce gènegène qui contrôlerait les niveaux d'expression de ce transporteur. La forme T de ce gène créée une séquence palyndromique qui interagit avec les répresseurs "Slug" et "Scratch", et par conséquent, diminue l'expression du transporteur.
Selon les résultats publiés dans la revue PNAS, 68 enfants atteints d'hyperactivité présenteraient une fréquence de mutation beaucoup plus importante dans le promoteur de ce gène par rapport à 60 enfants "contrôle". Un déficit du nombre de transporteur peut conduire à une augmentation des niveaux d'épinéphrine et mener à un comportement impulsif.
Ces résultats suggèrent donc que cette mutation pourrait augmenter la probabilité d'être atteint de troubles déficitaires de l'attention.
Pour Daniel Weinberger, neurobiologiste du "National Institute of Mental Health", l'analyse génétique de cette mutation est convaincante mais il pense qu'une confirmation de ces résultats avec un groupe d'étude plus important serait nécessaire.
Par Brice Obadia, Hedi Haddada & Sophia Gray