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Les microbes aériens, nouvelle marotte de Craig Venter
La phase pilote de son AirAir Genome Project, dirigé par le Craig Venter Institute et financé à hauteur de 2,5 millions de dollars par l'Alfred Sloan Foundation, consiste en une station de prélèvement portative placée sur le toittoit d'un immeuble de Manhattan dont l'emplacement a été tenu secret.
Capable de filtrer 1400 mètres cubes d'air par jour, l'appareil doit permettre de récolter des milliers d'échantillons de microorganismesmicroorganismes dont le génome sera ensuite analysé par les même techniques que celles utilisées pour le Human Genome Project. Car si les particules atmosphériques polluantes font l'objet d'une surveillance importante dans les zones urbaines, on ne dispose que de peu d'informations sur les bactéries et virus qui s'y promènent ; seuls 1% de ces microbes sont en effet identifiables par les méthodes classiques de culture sur boîtes de pétri.
L'approche du chercheur américain a un double objectif : améliorer la compréhension de la vie microscopique en milieu urbain grâce aux données génétiques obtenues et bien sûr développer des dispositifs de surveillance des agents pathogènespathogènes pour prévenir les risques de bioterrorismebioterrorisme, en complément du programme fédéral Biowatch actuellement déployé dans une trentaine de villes. Le premier recueil d'air a eu lieu en décembre, les filtres ayant été noircis en une journée.