Les kiwis bio battent les kiwis chimiques !

Les fruits ayant servi de comparaison à cette étude ont été obtenus dans un même verger et à la même saisonsaison, ce qui exclut toute influence d'ordre climatique ou saisonnier. Et les résultats contredisent totalement l'avis récemment émis par le secrétaire britannique à l'environnement David Miliband, qui affirmait que le choix d'une alimentation biologique ne traduisait qu'un simple stylestyle de vie.

Les deux chercheurs, les Drs. Maria Amodio et Adel Kader, ont ainsi démontré que les kiwiskiwis cultivés naturellement voyaient leur taux de polyphénols (antioxydants qui contribuent à diminuer la formation de radicaux libresradicaux libres) accru de façon significative. Ils bénéficient aussi d'une teneur en vitamine C supérieure aux kiwis ayant reçu engrais et pesticidespesticides chimiques. Amodio et Kader insistent sur ces résultats, publiés dans le Journal of the Science of Food and AgricultureAgriculture, et attirent l'attention sur certaines études antérieures qu'ils estiment biaisées car les échantillons de fruits bio et non bio provenaient alors de cultures différentes, et les composants phénoliques n'étaient pas pris en compte dans les analyses.

Selon les chercheurs, les différences constatées proviendraient d'une stratégie de défense plus élaborée par les fruits n'ayant pas reçu de pesticides, qui développent alors une peau plus épaisse, barrière naturelle contre les attaques de parasitesparasites. Leurs congénères "chimiques", protégés artificiellement donc moins stressés, réduisent en proportion la fabrication d'antioxydants qui leur deviennent moins utiles.

Antioxydants et vitamine C

Plus de 200 maladies connues résulteraient en tout ou partie d'un déséquilibre entre antioxydants et radicaux libres. Des maladies telles que le cancer et les maladies cardiovasculaires semblent fortement corrélées à un excès de radicaux libres, ainsi que la cataractecataracte, la dégénérescence maculairedégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) ou les problèmes articulaires.

La vitamine C, ou acide ascorbiqueacide ascorbique, est un catalyseurcatalyseur ubiquitaire, dont la carencecarence, avitaminose C, est aussi appelée scorbutscorbut (d'où le nom "ascorbique"). L'Homme est une exception face aux autres animaux, dont la quasi-totalité sont capables d'en réaliser la synthèse dans le foiefoie à partir du glucoseglucose. Selon les connaissances actuelles, nous partageons cette incapacité avec les autres primatesprimates, le cobaye, une chauve-sourischauve-souris végétariennevégétarienne, certaines espècesespèces de sauterellessauterelles, la truitetruite et quelques autres salmonidés qui ont eu aussi le malheur de perdre cette faculté.

Cette vitamine, que nous devons donc absorber par voie alimentaire, favorise l'absorptionabsorption du ferfer présent dans les aliments. Elle intervient dans plusieurs mécanismes hormonaux et joue également un rôle dans l'élimination des substances toxiques. Enfin, elle a des propriétés anti-oxydantes, c'est-à-dire qu'elle limite les effets néfastes des radicaux libres.