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Le Japon intensifie sa chasse "scientifique" à la baleine
Lors de la 57ème session de la CBI qui se tenait du 20 au 24 juin 2005 à Ulsan en Corée du sud, les débats ont été plus vifs que jamais.
L'Australie, soutenue par la Nouvelle-Zélande, a ardemment réagit aux différentes demandes du Japon.
Au cours de cette réunion, le gouvernement nippon visait à être exempté du moratoiremoratoire sur la chasse à la baleine, mis en place par la CBI en 1986. Cette exemption aurait permis au Japon de chasser la baleine de Minke, la baleine à bossebaleine à bosse, et le rorqual communrorqual commun, des espècesespèces qu'il considère à tort comme non menacées. Fort heureusement la commission a rejeté à 29 voix contre 26 cette scandaleuse proposition.
De son côté le représentant australien n'a pas fléchi et a multiplié les interventions contre son homologue nippon jugeant « inadmissible » ce projet. Il a notamment souligné que 1,6 million de touristes viennent chaque année sur les rivages de l'île australe pour observer les majestueux cétacés. D'ailleurs ce secteur de l'économie rapporte plus de 260 millions de dollars au pays.
Les sanctions économiques de la part de l'Australie ont même été envisagées contre le Japon : c'est dire la place qu'a cet animal dans le cœur mais aussi dans le secteur touristique de cette nation.
Le Japon ne semble pourtant pas l'entendre de cette oreille et persiste à vouloir chasser toujours plus de baleines.
Des 440 spécimens massacrées chaque année dans le cadre de "recherches scientifiques", le gouvernement nippon veut pouvoir passer à 850 baleines chassées par an.
Rien ne peut empêcher le Japon de chasser ces cétacés car il s'agit là d'animaux prélevés pour effectuer des "recherches scientifiques". Nul besoin donc de l'approbation de la CBI car ce type de projet bénéficie d'une dérogation au moratoire sur la pêchepêche commerciale.
De son côté, l'Australie considère à juste titre que "la pêche scientifique est sans fondement réel, dégradante et cruelle". En effet, les données issues de l'analyse d'ADN permettent d'obtenir des résultats bien plus fiables que ceux obtenus à partir de cadavres de cétacés.
Le Japon, la Norvège et l'Islande continuent de chasser la baleine. Plus de 25 000 cétacés ont été tués depuis que l'interdiction a été instaurée en 1986. Le Japon et l'Islande continuent également de prétendre que leur chasse a des buts "scientifiques", bien que la viande des baleines abattues soit transformée et vendue sur leurs marchés nationaux.