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Le goût de la victoire est aussi une drogue
Des souris mâles ont été maintenus ensemble dans une petite cage divisée par une barrière transparente, trouée, permettant aux mâles de se voir, de s'entendre et de se sentir, mais pas de se toucher. La barrière était retirée une fois par jour, occasion donnée aux mâles pour se confronter.
Même dans les premiers contacts, le vainqueur et le perdant étaient clairement identifiables. Avec le temps les vainqueurs seraient devenus très actifs, agressifs, irritables et impatients.
Les chercheurs ont conclu que les mâles avec une expérience de victoire développent une impulsion interne pour attaquer les autres mâles, afin de retrouver les émotions positives ressenties lors de leurs précédentes victoires. Le système opioïde du cerveau serait implique dans les mécanismes neuro-biologiques de la dépendance : le cerveau s'habituerait aux émotions positives de la même manière qu'il le fait avec les droguesdrogues.
Kudriavtseva note que si l'expérience de la victoire peut provoquer l'agression, l'exposition à une circonstance défavorable conduirait au même résultat à long terme. Les expériences auraient montré que le malaise physiquephysique ou psychologique constant conduit aussi au développement de l'agressivité. Les facteurs de passage de l'abus à la dépendance ne sont en revanche pas discutés.