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© www.upennmuseum.comUn chat qui part pour l'au-delà bien emmailloté !
Les anciens égyptiens avaient le plus grand respect pour les animaux qu'ils apparentaient aux divinités. Ils en ont ainsi momifié des millions : oiseaux, reptilesreptiles, mammifèresmammifères. On a longtemps pensé que l'embaumement animal ne consistait qu'en un simple enroulement de bandages en lin, ou d'un trempage dans la résine. Mais, Anubis, dieu des morts à tête de chacalchacal, réservait en fait un sort de pacha à leur dépouille !
Richard Evershed, un chimiste anglais, et son équipe de l'Université de Bristol publient cette semaine leur découverte dans la revue Nature. Les études réalisées par chromatographiechromatographie et spectrométrie de massespectrométrie de masse sur des échantillons de quatre momies (un chat, deux faucons et un ibis), datant de l'époque -818 à -343 avant JC, révèlent la présence de substances aussi élaborées que dans la momification humaine.
Une liste de produits à faire pâlir une esthéticienne : cire d'abeille aux propriétés antifungiquesantifungiques et huiles végétales pour préserver la momie de l'humidité, résines de conifères et de pistachiers contre la décomposition, gomme pour coller les bandages et même un peu de bitumebitume pour une bonne imperméabilisation... Et donner une petite touche d'élégance, le noir étant déjà à la mode puisqu'il représentait la vie.
Chez les êtres humains, la momification paraissait être divisée en trois catégories d'après le célèbre grec HérodoteHérodote. Le luxe suprême ? 5 étoilesétoiles : une éviscération totale, avec une dessicationdessication des organes conservés ensuite dans les vases canopes, et un enveloppement du corps dans des bandages traités : bref, un traitement douillet et le paradis assuré ! Un cran en-dessous, il semble que les viscères des animaux restaient eux à l'intérieur du corps. Une fois dans l'au-delà, chacun pouvait ainsi retrouver son matou préféré en pleine forme...