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Le pot de crème romain retrouvé à Londres et , à droite, la version fabriquée par les chercheurs. (Bristol University)
Les scientifiques britanniques ont mis en évidence trois ingrédients majeurs constituant cette crème datant de 150 ans après JC. Le premier est de la graisse animale provenant de bovins ou d'ovins. Le second, l'amidon, est toujours utilisé de nos jours dans les cosmétiques pour en diminuer l'aspect gras. Le troisième élément, l'étainétain, a convaincu les chercheurs qu'ils étaient bien en présence d'une crème de beauté et non d'un onguent ou d'un médicament. En effet ce métalmétal ne faisant pas partie de la pharmacopée romaine, son rôle devait être celui d'un pigment blanc. L'équipe anglaise a ensuite élaboré une version synthétique de cette crème et l'a testée. Son applicationapplication donne une sensation de gras vite remplacée par un résidu blanc, poudreux et très doux. Ce produit, qui devait être utilisé comme fond de teint, donnait donc aux femmes le teint très pâle à la mode à cette époque.
On sait que l'acétate de plombplomb était fréquemment utilisé pour obtenir cette pâleur recherchée par les belles de l'antiquité. Ses effets néfastes sur la santé commençant à être connu au II ème siècle, l'étain a sans doute été le produit de substitution idéal. De plus on le trouve en grande quantité en Cornouailles, pas très loin de Londres, sous forme de cassitérite (SnO2) qui pouvait être directement incorporé à la crème.