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© www.fisheyeview.comCorail champignon
Au début du mois de juillet, la pleine Lunepleine Lune se reflète sur les eaux encore tranquilles d'Hawaii... Deux jours plus tard, il se produit un évènement grandiose qui émerveille toujours autant les scientifiques. Les coraux oeuvrent de concert pour se reproduire : des nuées colorées d'œufs mâles et femelles s'échappent des polypes ! En quelques heures, les premières larveslarves, appelées planula, nagent à la recherche du meilleur endroit pour démarrer une vie plus paisible de corailcorail fixé sur le fond.
L'équipe de chercheurs de l'Université d'Hawaii, menée par la biologiste Mary Hagedorn, est au rendez-vous également. Des grands noms de la cryobiologie, tels que Gregory Fahy et William Rall pionniers en la matièrematière, s'apprêtent à participer à ce qui pourrait bien être une première mondiale : la congélation de coraux !
La cryopréservation est déjà bien maîtrisée : aujourd'hui, on l'utilise pour conserver des cellules isolées (globules rouges, spermatozoïdes, etc.) ou carrément des amas de cellules (embryons humains et animaux, vaisseaux, etc.). Elle consiste à conserver des éléments vivants à très basse température dans de l'azoteazote liquideliquide. Il s'agit ici de la vitrification, un procédé rapide de congélation qui préserve les tissus, le tout étant d'éviter la formation de cristaux de glace qui endommageraient les cellules. La solution ? Eliminer l'eau présente dans la planula pour la remplacer par une sorte d'antigel spécifique connu sous le nom de cryoprotecteur.
Les premières tentatives ont donc été réalisées sur le corail champignonchampignon (Fungia scutaria), une espèceespèce qui n'est pas encore menacée. Si la cryoconservation s'avère être un succès -si un seul des embryons de corail congelés ressort intact après la décongélation- elle pourrait trouver des applicationsapplications sur les autres types de coraux. Peut-être un nouvel espoir pour aider ces organismes à faire face au réchauffement climatiqueréchauffement climatique ?