Alors que les Américains dépendent de plus en plus des
médicaments, les risques de consommer un produit contrefait, dilué ou mal étiqueté n'ont jamais été aussi importants aux Etats-Unis.

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    Tirant parti du manque de transparencetransparence de la filière pharmaceutique, les incidents de contrefaçon sont passés d'environ cinq par an dans les années 1990 à 20 en l'an 2000 selon la Food and Drug AdministrationFood and Drug Administration (FDA).
    Et encore ces chiffres sont-ils probablement sous-estimés, les fabricants de médicaments n'étant pas tenus de déclarer ce type d'épisodes lorsqu'ils en ont connaissance.

    Longtemps considéré comme anecdotique, le phénomène est aujourd'hui pris au sérieux. En juillet dernier, la FDA a annoncé la création d'un groupe de travail sur le problème, reconnaissant que la distribution de faux difficiles à repérer représentait un risque de santé non négligeable. Dans un rapport livré ce mois-ci, le groupe a fait différentes propositions de lutte allant de l'ajout de puces à radiofréquence dans les emballages au renforcement des réglementations fédérales.

    Mais toutes ces mesures risquent de prendre du temps. De leur côté, les trois plus grands distributeurs pharmaceutiques du pays, McKesson Corps. (Californie), Amerisource Bergen (Pennsylvanie) et Cardinal Health of Dublin (Ohio), se déclarent prêts à durcir leur action anti-contrefaçon.
    Ils limiteraient ainsi à moins de 3% la proportion de leurs achats auprès de petits revendeurs intermédiaires et se procureraient les médicaments les plus chers directement chez les fabricants.