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Entre un et deux mois d'attente pour la transplantation d'un foie(Crédits : IPC Group)
La Société Britannique de Transplantations accuse la Chine
de prélever illégalement des organes sur ses condamnés à mort
(Crédits : Christopher Sage)
Un marché lucratif
La Chine est le pays au monde où les condamnations à la peine capitale sont les plus nombreuses. Selon Amnesty International, ce sont pas moins de 3.400 détenus qui ont été exécutés en 2005.
Dans ce pays, le don d'organes est un marché très lucratif. Par exemple, en visitant le site http://en.zoukiishoku.com/, les occidentaux apprennent que moyennant 62.000 dollars, ils peuvent se faire transplanter un rein, pour 150.000 dollars un poumon, et pour la modique de somme de 30.000 dollars une cornée. Il suffit pour cela de se porter candidat et de partir en Chine. Par contre, aucune indication n'est fournie quant à l'origine des organes.
Des prélèvements illégaux ?
Dans un récent communiqué, la Société Britannique de Transplantions (BTS) annonce avoir accumulé suffisamment de preuves pour affirmer qu'en Chine les organes de certains condamnés à mort sont prélevés sans leur consentement, en vue d'opérations ultérieures. « Ce processus d'acquisition d'organes et de transplantationstransplantations génère des profits. Les centres de transplantation, les patients, le personnel carcéral, ainsi que les autorités judiciaires sont toutes impliquées dans ce marché». La BTS voit dans cette pratique une atteinte aux droits de l'homme et considère qu'il s'agit d'une « pratique inacceptable ». D'autant plus que, d'après elle, les dates des exécutions seraient choisies pour correspondre aux demandes ; un don d'organe en flux tendu, en somme. Une pratique qui serait justifiée par la nécessité d'opérer dans les 12 heures après le don pour un foiefoie, et dans les 36 heures pour un rein.
Les meilleurs clients : les occidentaux
Parmi les candidats à la transplantation, les occidentaux seraient les plus nombreux. C'est pourquoi la BTS appelle les patients britanniques à bien réfléchir avant de partir en Chine pour y subir une opération. Le risque de se voir offrir un organe de condamné à mort serait réel. « Nous voulons que la profession médicale et les patients comprennent qu'il existe un problème moral et éthique ».
Selon la BTS, le nombre d'organes prélevés sur des condamnés à mort chaque année s'élèverait à plus d'un millier. La Chine a démenti ces accusations et a fait savoir qu'elle interdirait dès le 1er juillet prochain la vente d'organes humains...