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La complexité du cerveau associée à l'évolution des gènes
Ses travaux, publiés dans la revue Cell, portent sur l'analyse des niveaux d'évolution de gènes codant pour des protéines du système nerveux chez plusieurs espècesespèces (macaques, chimpanzéschimpanzés, humains, rats et souris).
Par analyse informatique, les chercheurs ont identifié 214 séquences de gènes orthologuesgènes orthologues, c'est-à-dire issus d'un même gène ancêtre et codant pour des fonctions similaires chez des espèces différentes. Ils ont ensuite déterminé les vitessesvitesses d'évolution de ces gènes en mesurant le rapport entre le nombre de substitutions génétiques non synonymes (se traduisant au niveau des séquences des protéines) et synonymes (ne modifiant pas la séquence des protéines). Les résultats ont révélé un ratio plus important chez l'ancêtre de l'Homme que chez le macaque, à partir de leur divergence il y a 20 millions d'années ; ratio qui s'accroît encore au moment de la séparationséparation entre l'Homme et le chimpanzé.
Pour les auteurs de l'étude, cette étude contredit l'hypothèse selon laquelle les différences cérébrales entre le chimpanzé et l'Homme résultent de quelques modifications ponctuelles sur un groupe restreint de gènes. Elle associe au contraire l'augmentation du volumevolume du cerveau humain à un remaniement moléculaire important du système nerveux affectant un grand nombre de gènes, en particulier ceux liés au développement cérébral.