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L'épidémie de chikungunya fait de la résistance...
Les habitants de l'île de La Réunion pourront-ils souffler et exorciser le spectrespectre du chikungunya d'ici l'hiverhiver austral ? Rien n'est moins sûr. A l'heure d'écrire ces lignes, ce sont au total 255.000 personnes qui ont été touchées par la maladie, soit un réunionnais sur trois, et 213 qui en sont décédées depuis le début de l'année.
Après avoir connu son apogéeapogée en février dernier, avec plusieurs dizaines de milliers de victimes par semaine, l'épidémie a décru en mars pour se maintenir aujourd'hui autour de 3.000 nouveaux cas hebdomadaires. Un seuil de stabilisation que le préfet de La Réunion, Laurent Cayrel, juge « trop élevé et préoccupant ». « Il ne faut pas compter sur l'hiver austral des prochains mois pour éliminer le moustiquemoustique vecteur du virus » a-t-il ajouté. Ainsi, les autorités craignent que l'épidémie reprenne de plus belle en décembre, au moment de l'été austral, et que le compteur du nombre de victimes s'affole à nouveau.
Les îles voisines ne sont pas non plus épargnées par le virus. Selon une récente étude du Centre hospitalier de Mayotte, un quart de la population mahoraise aurait déjà été touché, soit 43.750 habitants. Sur l'île Maurice, 10.969 personnes ont contracté la maladie.
A coup sûr, l'arrivée de l'hiver austral fera reculer l'épidémie. Selon des spécialistes, les larveslarves hibernent à cette période, les précipitationsprécipitations sont moins fréquentes et les zones d'eaux stagnantes moins nombreuses. Mais les organismes de santé restent sur le pied de guerre car, l'été prochain, tout pourrait recommencer...