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Par ailleurs, le ministre de la Santé Xavier Bertrand a récemment donné son feufeu vert pour la reprise de travaux menés par l'armée américaine il y a quelques années, et qui concernait un vaccin expérimental contre le "chik".
Alors qu'au pire de la crise, plusieurs dizaines de milliers de cas apparaissaient chaque semaine, la Cellule interrégionale d'épidémiologie Réunion-Mayotte parle maintenant de 5.000 cas hebdomadaires. Cependant, si l'épidémie perd visiblement du terrain, la lutte est loin d'être terminée.
Une molécule efficace in vitro contre le virus est déjà présente sur les étalages des pharmacies...
Le front de la recherche avance à grands pas
Le combat est mené sur deux fronts à la fois : celui de la démoustication, et celui de la recherche. Le 5 avril, le ministre de la Santé Xavier Bertrand a annoncé qu'il désirait suivre la piste américaine, en s'appuyant sur des travaux menés par l'armée des Etats-Unis il y a quelques années. Selon le ministre, ces études avaient débouché sur un prototype de vaccin, qui fonctionnait sur les singes et les souriceaux, mais pas encore sur les humains. « Il ne s'agit pas de donner de faux espoirs
..., mais il convient d'utiliser toutes les pistes de travail
», a-t-il expliqué, en précisant bien que, dans le meilleur des cas, le vaccin ne serait commercialisé que dans les 4 à 6 prochaines années.
Chic, la molécule existe déjà...
La plus grande surprise n'est pas suscitée par cette annonce, mais plutôt par celle du CHU de Timone, à Marseille, qui aurait testé in vitroin vitro une moléculemolécule efficace contre le virus du chikungunya. Le plus étonnant reste que, selon le professeur de virologie Xavier de Lambarellie, l'agent actif en question « a déjà été utilisé par des millions de gens, est très peu toxique, et ne présente pas de souci de tolérance ».
Ainsi, la molécule qui a donné ces résultats positifs en laboratoire est déjà présente sur les étalages des pharmacies, dans des médicaments prescrits contre les affections parasitaires. C'est justement pour cela que Xavier de Lambarellie refuse de communiquer sa dénomination : « Ce serait irresponsable de donner le nom de la molécule, tout le monde risque de se ruer pour la prendre. Et la pire chose, c'est l'automédication, car cela peut créer des problèmes sérieux
». Il souligne également que son efficacité in vitro ne démontre en rien son effet bénéfique sur l'homme.
Une étude cliniqueétude clinique va être réalisée en mai sur l'île de La Réunion. Si les essais sont concluants, une campagne plus étendue sera menée en 2007. Pourquoi un tel délai, alors que c'est aujourd'hui que les Réunionnais ont besoin d'un médicament ? « Il est hors de question que nous négligions la moindre étape du processus », a expliqué Xavier de Lambarellie.