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Cette actualité a été publiée à l'occasion de la semaine du développement durable.
Des prairies enrichies en CO2
Grâce à un dispositif d'anneaux diffusant du CO2 cf photo) les chercheurs ont étudié quel serait l'effet d'un doublement de la teneur actuelle de l'atmosphèreatmosphère en CO2 sur une prairie du Massif Central. Dans cette expérimentation, les autres conditions climatiques restent inchangées.
Le comportement des plantes est modifié : elles accumulent plus de sucres solubles, l'herbe a donc une plus grande valeur énergétique ; mais la teneur des plantes en matières azotées est diminuée, ce qui signifie une moindre disponibilité en protéines, notamment pour les animaux en croissance ou en lactation.
Un dispositif d'anneaux diffusant du CO2 a permis aux chercheurs de simuler l'effet d'un doublement de la teneur l'atmosphère en CO2 sur une prairie du Massif Central (crédit INRA)
Parallèlement, ce doublement du taux de CO2 a un effet sur la composition botaniquebotanique de la prairie : les plantes de la famille des graminéesgraminées ont tendance à régresser, au profit des légumineuses. Cette évolution tend à rééquilibrer sur le long terme la baisse relative de la teneur en matières azotées des plantes, car les légumineuses sont plus riches en matières azotées que les graminées.
Des prairies sous effet de serre
Le CO2, outre son effet direct sur la croissance des plantes, est un gaz à effet de serregaz à effet de serre : l'augmentation de sa teneur dans l'atmosphère entraîne une élévation de la température. Ainsi, les modélisationsmodélisations réalisées par MétéoMétéo-France montrent qu'un doublement du CO2 entraînerait pour le Massif Central une élévation des températures moyennes de 2°C sans modification de la pluviométrie. Sous le double effet de cette augmentation de la température et du doublement du taux de CO2, la production de la prairie pourrait augmenter d'environ 20%, ce qui autoriserait une plus forte densité d'animaux par hectare de prairie et une augmentation de la duréedurée de pâturage de trois semaines par an. L'impact de ces changements climatiqueschangements climatiques sur les systèmes d'élevage, bien que difficile à prévoir avec précision, serait donc loin d'être négligeable.