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© INRA / Dominique VairellesFructifications du champignon symbiotique Laccaria bicolor associé à des plantules de sapin de Douglas
Une avancée pour la connaissance des écosystèmes forestiers
L'inventaire des 20 000 gènes du Laccaire permettra, grâce à des travaux complémentaires en physiologie, en génétique et en écologieécologie, une avancée spectaculaire des connaissances sur la biologie des champignonschampignons et des arbresarbres associés. Le décryptage de ce génome va permettre d'accélérer les programmes de recherche déjà en cours à l'INRA sur la formation et le fonctionnement des symbioses racinaires, le développement des fructifications comestibles, l'écologie des populations des champignons forestiers et le fonctionnement des cycles biogéochimiques.
Les connaissances ainsi acquises ont une portée plus générale et conduiront à une gestion plus durable des milieux forestiers.
Une collaboration internationale
Ce travail de recherche qui a duré trois ans est le fruit d'une collaboration entre chercheurs de plusieurs pays : France (INRA et Université de Lyon), Etats-Unis (Département de l'Energie américain et Université d'Alabama), Belgique (Université de Gand), Allemagne (Universités de Göttingen et Tübingen) et Suède (Université de Lund). Le Centre de Très Grand Séquençage du Département de l'Energie américain a mis à la disposition de ce consortium près d'un million de séquences d'ADN permettant, une fois assemblées et annotées, le décryptage de ce génome.
Le génome du Laccaire, réparti sur 10 paires de chromosomeschromosomes, est constitué de 65 millions de lettres. Il code près de 20 000 gènes lui permettant de dialoguer avec ses arbres-hôtes (la plupart des arbres forestiers) et d'utiliser une vaste gamme de sources de nutrimentsnutriments du sol.
Sur la base de l'expertise acquise par les chercheurs lorrains, le séquençage d'un autre champignon symbiotique d'intérêt gustatifgustatif et économique, la Truffe noire du Périgord, est en cours au Génoscope et à l'INRA de Nancy .