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A gauche des poumons d'un fumeur (la couleur noire proviens des goudrons). A droite des poumons sains.
Une combinaison de deux gènes modifiant la fonction de la dopamine (un neuromédiateurneuromédiateur du cerveau) a été associée à la difficulté d'arrêter de fumer. Il existe plusieurs variants de ces deux gènes, et d'après l'étude américaine, certaines combinaisons semblent rendre plus facile la perte de l'habitude de fumer. Ces deux gènes sont : le gène SLC6A3 qui code pour un transporteur de la dopamine, et le gène DRD2 codant pour un récepteur à la dopamine.
Cette étude a regroupé 418 fumeurs désireux d'arrêter à qui il a été donné soit un placeboplacebo, soit un médicament antidépresseur non nicotinique aidant à arrêter de fumer. Dans le même temps des prélèvements sanguins étaient effectués afin d'identifier quels étaient les variants des deux gènes.
Il est apparu que 53 % des fumeurs ayant une combinaison spécifique des deux gènes ont réussi à s'abstenir de fumer jusqu'à la fin du traitement, contrairement aux 39 % des personnes n'ayant pas cette même combinaison. Il est à noter que parmi les 53 % le taux de rechuterechute était aussi nettement inférieur. Cependant après six mois les différences sont moins marquées. Des résultats antérieurs indiquent que la forme variante du gène SLC6A3 est associée à une concentration supérieure en dopamine dans le cerveau. Ceci pourrait aider à comprendre comment certains allèles rendent plus facile l'arrêt de la cigarette.
Dans le futur, ces résultats pourraient être à la base de tests permettant de prévoir comment les personnes désireuses de s'arrêter de fumer répondront aux traitements.
Qu'elles sont stratégies efficaces pour arrêter de fumer ?
Source Afssaps
Evidemment les stratégies pour arrêter de fumer ne seront efficaces que si la personne est réellement motivée pour arrêter. De plus un accompagnement psychologique adéquat renforcera le taux de réussite et diminuera le taux de rechute.
Trois stratégies thérapeutiques ont démontré scientifiquement leur efficacité. Il s'agit des traitements nicotiniques de substitutions (les timbres par exemple). Ces traitements qui sont les plus anciens présentent le plus fort taux de réussite par rapport aux effets secondaires enregistrés. Les thérapiesthérapies cognitives et comportementales, et enfin le bupropionbupropion, commercialisé sous la marque Zyban®.