Il est fini le temps où l'on pensait que seules des espèces animales relativement avancées s'adonnaient au cannibalisme. Des biologistes espagnols et américains ont en effet découvert l'existence de ce type de comportement chez la bactérie Bacillus subtilis.

au sommaire


    Contrairement aux chimpanzéschimpanzés qui expriment par ce biais une pulsion de vengeance ou de fureur ou aux lionslions qui dévorent parfois les petits du mâle dominant afin d'asseoir leur propre descendance, B. subtilis ne recourt au cannibalisme qu'en cas de situation extrême mettant sa survie en péril.

    Pour surmonter la famine, elle n'hésite ainsi pas à répandre un antibiotique qui fait "exploser" ses soeurs et lui permet de se nourrir de leurs "entrailles".

    La seule autre possibilité qui pourrait s'offrir à elle serait de retourner à l'état de spore en attendant des jours meilleurs, comme c'est le cas de la bactérie responsable de l'anthraxanthrax.

    Mais cette solution nécessite de l'énergieénergie et du temps (10 heures pour redevenir spore et 36 pour reprendre une forme bactérienne lorsque l'environnement devient plus clément). B. subtilis, elle, préfère la voie de l'économie.