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Image en microscopie électronique d'un virus de la famille des paramyxovirus responsable de la rougeole.
Ces progrès montrent bien qu'en agissant ensemble, les pays peuvent atteindre l'objectif fixé par les Nations Unies de diminuer de moitié le nombre des décès par rougeole d'ici la fin de 2005.
Cette annonce intervient au moment même où les pays des Amériques participent à la semaine de vaccination dans les Amériques (24-30 avril) au cours de laquelle des millions de personnes vont être vaccinées contre les maladies à préventionprévention vaccinale, en mettant particulièrement l'accent sur les enfants, les femmes et les personnes âgées, ainsi que sur les populations des zones rurales frontalières.
Alors qu'un vaccin sûr, efficace et peu coûteux existe depuis plus de 40 ans, la rougeole reste la maladie de l'enfant évitable par la vaccination qui provoque le plus de décès.
En 1999, année de référence, 869 000 personnes, pour la plupart des enfants, ont succombé à la rougeole. En 20021 , elles étaient 610 000 selon les estimations, soit une diminution de 30 %.
Comme l'a souligné le Directeur général de l'UNICEF, Carol Bellamy, "c'est là une grande nouvelle. Il faut féliciter les pays des efforts de lutte contre la rougeole des efforts qui en valent vraiment la peine. Depuis 1999 on a pu éviter près de 260 000 décès par an. Mais l'effort humain et financier doit être poursuivi car beaucoup trop d'enfants meurent encore de la rougeole."
Ces récents progrès sont dus à l'adoption par les pays les plus touchés de la stratégie complète OMS/UNICEF de réduction durable de la mortalité rougeoleuse. Lors d'une réunion des deux institutions en octobre 2003 au Cap (Afrique du Sud), les représentants des ministères de la santé de 45 pays à forte morbiditémorbidité rougeoleuse ont reconnu que cette stratégie était très efficace.
Elle repose sur une couverture vaccinalecouverture vaccinale systématique de 80 % au moins dans tous les districts, tous les enfants devant bénéficier d'une deuxième chance de vaccination antirougeoleuse soit dans le cadre des services de vaccination systématique, soit à l'occasion d'activités de vaccination supplémentaire organisées tous les trois ou quatre ans et qui consistent à vacciner tous les enfants âgés de 9 mois à 5 ans au cours d'une période d'une à deux semaines.
Les activités de vaccination supplémentaire se sont révélées particulièrement efficaces. Alors que la couverture vaccinale systématique reste relativement constante aux environs de 73 % au cours de la période 1999-2002, plus de 145 millions d'enfants dans 21 pays des 45 pays les plus touchés ont été vaccinés contre la rougeole au cours de la même période dans le cadre d'activités de vaccination supplémentaire.
Comme l'a déclaré le Dr LEE Jong-wook, Directeur général de l'OMS, "les pays ont démontré que la vaccination systématique et les activités supplémentaires réduiront le nombre des décès dus à la rougeole, ce qui est un pas extrêmement important. L'OMS encourage désormais tous les pays fortement touchés à appliquer ces stratégies et elle est prête à apporter son aide. Mais pour réussir, il faut davantage de ressources et un engagement à long terme des responsables politiques en faveur d'une réduction permanente de la mortalité rougeoleuse".
Le coût annuel estimatif des activités de réduction de la mortalité rougeoleuse dans les 45 pays les plus touchés est de l'ordre de US $140 millions.
Un facteur qui a beaucoup contribué à la diminution du nombre de décès par rougeole de 35 % en Afrique a été l'appui vigoureux du Partenariat africain contre la rougeole, qui a rapidement appliqué la stratégie OMS/UNICEF. A partir de 2001 ce Partenariat, auquel adhèrent les gouvernements nationaux, l'OMS, l'UNICEF, la Croix-Rouge américaine, les Centers for Disease ControlCenters for Disease Control and Prevention du Department of Health and Human Services des Etats-Unis et la Fondation des Nations Unies, s'est engagé à financer et à mener à bien des activités de vaccination supplémentaire antirougeoleuse sur une grande échelle pour atteindre plus de 90 % des enfants dans les pays africains ciblés.
Les autres partenaires clés sont notamment les gouvernements de l'Australie, du Canada et du Japon ainsi que le Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et la Fondation Bill et Melinda Gates.