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Cette actualité a été publiée à l'occasion de la semaine du développement durable.
En Gironde, ce sont des espècesespèces tropicales qui envahissent les lacs aquitains et les cours d'eau landais. Il y en a même jusqu'au sud de la Loire. Comment des alguesalgues microscopiques peuvent-elles parcourir des milliers de kilomètres pour arriver en Europe ? Plusieurs solutions sont envisageables : des formes résistantes à l'assèchement peuvent être transportées par les ventsvents ou par les oiseaux migrateursmigrateurs (sur les ailes, les pattes ou même dans leur tube digestif) ; elles peuvent aussi être introduites dans le milieu naturel en même temps que d'autres espèces aquatiques exotiquesexotiques, tortuestortues, batraciensbatraciens, poissonspoissons, macrophytesmacrophytes ou par la pratique de l'aquariophilie.
Gomphoneis minuta
(photo : Cemagref - Michel Coste)
Pourtant, il n'y a rien de nouveau, semble-t-il, de ce côté-là. Ce qui a changé en revanche, ce sont les conditions environnementales des rivières. Aujourd'hui, les algues parviennent à y survivre et ce d'autant mieux que le milieu est riche en nutriments et susceptible de s'échauffer en période d'étiageétiage estival. Il en est ainsi par exemple pour les diatoméesdiatomées Hydrosera triquetra et Diadesmis confervacea qui fréquentent habituellement les rivières tropicales. Depuis quelques années, non seulement D. confervacea est présente à l'aval des centrales thermiques comme dans la Seine à Porcheville, mais elle envahit la plupart des rivières du Midi de la France comme l'Orb, la Garonne, le Lot, la Dordogne et la Charente.
Diadesmis confervacea
(photo : Cemagref - Michel Coste)