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une mitochondrie vue au microscope électronique
Les mitochondries, véritable usine à énergieénergie des cellules, possèdent en effet leur propre ADN en raison de leur probable origine bactérienne. Cet ADN mitochondrial (ADNmt) est encore assez mal connu. « L'ADN mitochondrial a été découvert dans les années 60 et nous en savons peu sur sa structure, son mécanisme de protection et la manière dont cet ADN est transmis », affirme le Dr Butow.
Le chercheur et son équipe ont donc été surpris de découvrir lors de travaux sur la levurelevure, que l'aconitase jouait, en plus de son action sur le métabolisme, un rôle essentiel dans la préservation de l'ADNmt. Les scientifiques américains sont également parvenus à démontrer que la stabilité et la transmission héréditaire de cet ADN sont étroitement liés, par le biais de l'aconitase, à l'état métabolique de la cellule.
Cette découverte qui établit un lien direct entre l'activité génératrice d'énergie de la mitochondrie et la conservation de l'ADNmt, ouvre d'intéressantes perspectives thérapeutiques. « Bien que nos études aient été réalisées sur un modèle de levure, elles suggèrent que cette protéineprotéine associée à l'ADN mitochondrial pourrait jouer un rôle dans le traitement des maladies de la mitochondrie, en supprimant les mutations de l'ADN mitochondrial ». Un espoir pour les personnes souffrant de maladies comme le diabètediabète de type II, certaines affections neuromusculaires ou certains processus de vieillissement dus à un dysfonctionnement mitochondrial.
Pour parvenir à mettre au point ces thérapiesthérapies, les chercheurs engagent maintenant tous leurs efforts dans la compréhension des mécanismes par lesquels l'aconitase protège l'ADNmt.