L’Organisation mondiale de la santé (OMS) va réunir ce mercredi un comité d’urgence, suite à une hausse de cas de variole du singe en République démocratique du Congo (RDC). La nouvelle souche du virus étant plus contagieuse et plus dangereuse, les autorités sanitaires mondiales se demandent s’il ne faudrait pas déclarer un état d’urgence sanitaire, à l’échelle internationale !


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    Actuellement, la République démocratique du Congo (RDC) est le centre d'une flambée épidémique sans précédent. Le virus en cause : la variole du singe ou Monkeypox, dénommée Mpox, une maladie infectieuse endémiqueendémique d'Afrique. Près de 14 000 cas ont été signalés cette année en RDC, sur un total d'environ 37 000 cas dans 15 pays africains depuis janvier 2022. Désormais, les cas débordent dans les pays voisins, comme le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l'Ouganda, qui n'avaient pas précédemment rapporté de cas.

    La nouvelle souche virale est plus dangereuse

    Ce qui inquiète l'Organisation mondiale de la la santé (OMS), c'est l'émergenceémergence d'une souche virale prétendue plus dangereuse que celle qui avait causé une épidémieépidémie mondiale en 2022, affectant alors plus de 100 000 personnes dans environ une centaine de pays. Comme le rapporte l'étude parue dans Nature Medicine, des chercheurs de l'Institut national de recherche biomédicale à Kinshasa ont découvert que cette nouvelle souche, nommée 1b, appartient au cladeclade 1, identifié comme plus virulent que le clade 2 - auquel appartient la souche responsable de l'épidémie de 2022.

    Transmission par voie sexuelle, mortalité plus élevée…

    Autre nouveauté pour une épidémie de Mpox : la transmission du virus est majoritairement sexuelle, alors qu'elle est traditionnellement observée principalement chez les enfants de moins de 15 ans. Cette souche semble particulièrement affecter les travailleuses du sexe et leurs clients, témoignant d'une transmissibilité accrue lors des rapports non protégés. Enfin, cette flambée est aussi marquée par une mortalité supérieure, avec un taux d'environ 3 % en RDC, nettement plus élevé que lors des flambées précédentes qui montraient un taux autour de 0,2 %. Cette situation alarmante appelle à une surveillance internationale et des mesures de santé publique renforcées localement.