Bien que la Suède ait récemment signalé son premier cas importé, le risque d'infection par le virus Mpox est considéré comme faible pour la population européenne. En France, les autorités sanitaires restent vigilantes, car la nouvelle souche de la variole du singe se montre plus virulente, avec des symptômes variés ; la maladie est plus contagieuse et peut être transmise par des contacts étroits ou des objets contaminés.
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La variole du singe, ou mpox, fait désormais l'objet d'une attention accrue de la part des autorités sanitaires mondiales. Modes de transmission, symptômes, traitement... Voici ce qu'il faut retenir de cette maladie infectieuse déclarée « urgence de santé publique de portée internationale » par l'OMS.
Les symptômes du Mpox sont variés
Les symptômes de la variole simienne sont variés, allant d'une simple éruption cutanée à des manifestations plus graves. L'éruption -- qui peut durer de deux à quatre semaines -- ressemble à des cloques ou à des lésions et peut toucher le visage, les paumes des mains, la plante des pieds, l'aine et les zones génitales ou anales. Elle s'accompagne souvent de fièvre, de maux de tête et de douleurs musculaires.
Dans les cas les plus sévères, la maladie peut entraîner des complications sérieuses, des lésions plus grandes et plus étendues (en particulier dans la bouche, les yeuxyeux et les organes génitaux), des infections bactériennes secondaires de la peau, une septicémiesepticémie, des infections pulmonaires, voire le décès, particulièrement chez les personnes vulnérables (comme les femmes enceintes, les enfants ou les personnes immunodéprimées...).
Selon les données disponibles, entre 0,1 et 10 % des personnes atteintes de variole simienne sont décédées.
Mais notons que l'apparition d'une nouvelle souche -- rendant la maladie plus grave -- inquiète tout particulièrement les autorités sanitaires africaines et internationales.
Les modes de transmission sont multiples
La maladie a longtemps été perçue comme ne touchant que les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes. Des rapports sexuels non protégés peuvent en effet exposés à un risque.
Mais un contact étroit peut aussi signifier des contacts en face à face (ce qui peut entraîner la production de gouttelettes ou d'aérosolsaérosols à courte portée), de peau à peau, de bouche à bouche (lors de baisers, notamment) ou encore de bouche à peau (lors de rapports oro-génitaux ou si l'on embrasse la peau).
Enfin, « il est également possible que le virus soit présent pendant un certain temps sur des vêtements, du linge de lit ou de toilette, des objets, des appareils électroniques et des surfaces qui ont été touchés par une personne atteinte de la maladie, note l'OMS. Une personne qui les toucherait à son tour risquerait, elle aussi, d'être infectée ».
Avec quoi soigner le Mpox ?
« Généralement, les symptômes durent de deux à quatre semaines et disparaissent d'eux-mêmes ou grâce à des soins de soutien, tels que des médicaments contre la douleurdouleur ou la fièvrefièvre (analgésiquesanalgésiques et antipyrétiquesantipyrétiques, par exemple) », explique l'OMS.
Cependant, un antiviralantiviral, le técovirimat, a récemment été approuvé pour traiter les cas plus sévères. La recherche se poursuit pour améliorer les options thérapeutiques.
La vaccination contre la variole du singe est possible grâce à trois vaccinsvaccins approuvés. Toutefois, la vaccinationvaccination de massemasse n'est pas actuellement recommandée. Les autorités sanitaires préconisent plutôt une vaccination ciblée des personnes à haut risque d'exposition.
Variole du singe : quels risques pour la France ?
Si la Suède a déclaré récemment son premier cas importé, faut-il craindre un risque épidémique en France ? « Le risque d'infection par un virusvirus Mpox de cladeclade I pour la population européenne est considéré à ce jour comme faible par le Centre européen de préventionprévention et de contrôle des maladies (ECDC), précise Santé publique France. Comme en Suède, cela n'empêche pas qu'il soit probable que des cas soient déclarés en France, pour lesquels les autorités sanitaires mettront en place les mesures adaptées de gestion. [Nous disposons] d'une stratégie de réponse face à une épidémieépidémie de Mpox, en termes de surveillance, prévention, diagnosticdiagnostic rapide, prise en charge des cas et des contacts, et vaccination. »