Alors que l'hiver approche, la menace des virus respiratoires saisonniers, tels que la grippe, le coronavirus et le VRS (Virus Respiratoire Syncitial), pèse particulièrement sur les personnes âgées. Des vaccins existent contre ces trois virus. Celui qui protège contre le VRS est disponible mais actuellement non remboursé en France. Le VRS, bien que souvent bénin chez l'adulte en bonne santé, peut être grave pour les personnes fragiles. En attendant un éventuel remboursement du vaccin, les mesures préventives habituelles, comme le lavage fréquent des mains et le port du masque, restent les meilleures armes de protection contre ces virus.
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Avec l'hiverhiver qui approche, les personnes âgées vont de nouveau être exposées aux virus respiratoires saisonniers. Les deux plus connus sont les virus de la grippe et du coronavirus. Contre ces deux agents pathogènes, il existe des vaccins. Les personnes les plus fragiles, dont font partie les personnes âgées, sont fortement encouragées à se faire vacciner. Un troisième virus, un peu moins connu, fait chaque année des dégâts considérables chez les personnes les plus fragiles. C'est le VRS ou Virus Respiratoire Syncitial.
Qu’est ce que le VRS ?
Le VRS est le virus responsable de la bronchiolite du nourrisson. Chez les bébés, les symptômessymptômes provoqués par le VRS sont souvent très impressionnants : toux, respiration sifflante... Les formes les plus sévères nécessitent une hospitalisation. Depuis la mi-septembre 2023, un traitement préventif est disponible pour les nouveau-nés. Il s'agit du Nirsévimab ou Beyfortus, un anticorpsanticorps monoclonalmonoclonal dirigé contre le virus et qui l'empêche de pénétrer dans les cellules.
Ce virus peut aussi toucher les adultes. Si l'infection est bénigne chez les adultes en bonne santé, elle peut être très grave chez les personnes fragiles comme les personnes âgées, les personnes immunodéprimées, les patients atteints de BPCOBPCO (Bronchopneumopathie Chronique Obstructive) ou d'insuffisance respiratoireinsuffisance respiratoire. En cas d'hospitalisation, sa létalité est de 5 à 10 %.
Existe-t-il un vaccin contre le VRS ?
Si le traitement préventif Beyfortus est réservé aux nouveau-nés, il existe des vaccinsvaccins contre le VRS destinés aux adultes. L'un d'entre eux, l'Arexvy, a obtenu une autorisation de mise sur le marchéautorisation de mise sur le marché par l'EMA (Agence européenne du Médicament) en juin 2023. Dans une étude portant sur 25 000 personnes, le vaccin a fait la preuve de son efficacité : 83 % pour prévenir les infections, 94 % pour prévenir les formes sévères. La tolérance était par ailleurs excellente.
En France, à ce jour, ce vaccin peut être prescrit, délivré et administré. Mais il n'est pas (encore) remboursé par l'Assurance maladie ! Avec un coût au-dessus des 200 euros, tous les patients ne pourront pas se le permettre. Pourquoi cette absence de remboursement ? Ce vaccin est actuellement en cours d'évaluation par la HAS (Haute Autorité de SantéHaute Autorité de Santé). Les résultats seront disponibles... en octobre 2024.
Comment se protéger du VRS ?
En attendant que le vaccin soit remboursé, il existe des moyens de se protéger contre l'infection au VRS. Ce sont les mêmes que celles qui nous protègent du virus de la grippe et du virus de la Covid-19Covid-19 :
- se laver fréquemment les mains à l'eau et au savon ou avec du gelgel hydroalcoolique ;
- éviter les contacts étroits avec les personnes malades ;
- porter un masque quand la distanciation sociale n'est pas possible.