La qualité et la durée de sommeil sont primordiales pour préserver notre santé globale. Désormais, les scientifiques associent la quantité de sommeil autour de la vaccination avec la réponse immunitaire de celle-ci. Le résultat serait uniquement significatif chez les hommes.
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La protection immunitaire offerte par un vaccin dépend largement d'une réponse individuelle à celui-ci. Pour visualiser cette protection, les scientifiques utilisent la réponse des anticorps comme biomarqueur dans l'organisme. Or, de récentes études ont montré une grande variabilité de la réponse des anticorps à un même vaccin contre la Covid-19 chez des adultes en bonne santé n'ayant jamais été infectés par le virus. Certains facteurs de risque semblent jouer un rôle dans cette variabilité, comme le sexe, l'âge, l'adiposité, les antécédents de tabagisme et l'hypertensionhypertension. De manière générale, les hommes sont moins protégés que les femmes, et les personnes qui souffrent d'obésité sont moins protégées que celles qui n'en souffrent pas. « Aucun de ces facteurs de risque ne peut toutefois être ciblé par des interventions comportementales rapides visant à optimiser la réponse humorale », écrivent les chercheurs d'une nouvelle étude publiée dans Current Biology.
La durée de sommeil est un facteur contrôlable
Au contraire, le sommeil apparaît comme un facteur contrôlable. D'après les auteurs, augmenter sa duréedurée de sommeilsommeil au moment de la vaccinationvaccination pourrait renforcer la réponse des anticorps. Afin de résumer les preuves liantliant la quantité de sommeil totale des jours précédant la vaccination à la réponse des anticorps chez les adultes en bonne santé, les chercheurs ont réalisé une méta-analyseméta-analyse. Ils ont parcouru les études existantes sur le sujet, puis combiné et réanalysé les résultats de sept études portant sur la vaccination contre les infections virales.
Plusieurs associations marquantes ont été trouvées. Par rapport à une durée de sommeil considérée comme normale (de sept à neuf heures), un temps de sommeil inférieur à six heures par nuit autour de la vaccination réduit la réponse des anticorps. Cette réduction serait similaire à la diminution des anticorps du vaccin contre la Covid-19 sur une période de deux mois. De plus, chaque heure de sommeil compte, apportant une efficacité dans la production d'anticorps.
Chez la femme, l’immunité est davantage influencée par les hormones sexuelles
Il convient de noter que les chercheurs ont trouvé des différences de résultats entre les personnes de sexe et d'âge différents. Les personnes âgées de plus de 65 ans étaient moins impactées par le manque de sommeil sur la production des anticorps que celles âgées de 18 à 60 ans. Par ailleurs, le résultat général trouvé n'était significatif que chez les hommes, et beaucoup plus variable chez les femmes. « Nous savons, grâce aux études immunologiques, que les hormoneshormones sexuelles influencent le système immunitairesystème immunitaire », a déclaré l'auteure Karine Spiegel de l'Institut national français de la santé et de la médecine. « Chez les femmes, l'immunitéimmunité est influencée par l'état du cycle menstruelcycle menstruel, l'utilisation de contraceptifs, la ménopauseménopause et le statut post-ménopausique, mais malheureusement, aucune des études que nous avons résumées ne contenait de données sur les niveaux d'hormones sexuelles. »
C'est l'une des raisons pour lesquelles les auteurs affirment qu'il reste encore beaucoup à apprendre sur la durée de sommeil et la vaccination. Des études à plus grande échelle sont nécessaires pour définir la fenêtrefenêtre de temps autour de la vaccination où l'optimisation de la durée du sommeil est la plus bénéfique, les causes de la disparité entre les sexes dans l'impact du sommeil sur la réponse, ainsi que la quantité de sommeil nécessaire pour protéger la réponse.
