Depuis le début de la crise sanitaire liée à la Covid-19, la Haute Autorité de Santé (HAS) martèle le même message : il faut qu’un maximum de personnes soient vaccinées pour stopper la propagation du virus et éviter la survenue de nouveaux variants. Avec l’évolution de l’épidémie, la HAS a décidé de changer de stratégie.
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Dès que les vaccins contre la Covid-19 ont été disponibles, nous avons tous été encouragés à nous faire vacciner. Si les personnes fragiles et à risque de faire une forme grave de la maladie étaient prioritaires, c'est bien l'ensemble de la population qui était ciblée par les campagnes de vaccination successives (primo-vaccination et différentes doses de rappel).
Il y avait plusieurs objectifs : protéger le plus grand nombre de personnes possible des formes graves, limiter la propagation du virus et soulager les services des hôpitaux éprouvés durant la crise. Depuis le début de l'année 2022, c'est le variant Omicronvariant Omicron qui est majoritaire en France. Ce variant est maintenant bien caractérisé et il a énormément changé la donne. Si Omicron a eu la capacité de s'imposer face aux autres variants du fait de sa forte contagiosité, il provoque beaucoup moins fréquemment des formes sévères de la maladie par rapport aux variants précédents.
Désormais, seules les personnes les plus fragiles sont réellement à risque de faire des formes graves de la maladie. C'est pourquoi la Haute Autorité de Santé (HAS) a décidé d'adapter ses recommandations vaccinales en fonction de cette nouvelle situation. Celles-ci ont été publiées dans un communiqué le 24 février 2023.
La dose de rappel pour qui ?
Une dose de rappel contre la Covid-19 à l'automneautomne, idéalement en même temps que celle contre la grippe, est recommandée pour les personnes à risque de faire une forme sévère de la maladie : les plus de 65 ans, ceux présentant certaines comorbiditéscomorbidités, les femmes enceintes. Elle est également recommandée pour leurs proches ou les professionnels étant régulièrement en contact avec les personnes fragiles. En revanche, la HAS ne l'encourage pas chez les autres personnes. Bien entendu, la vaccination demeurera possible pour tous ceux qui le désirent et la HAS souhaite qu'elle demeure remboursée pour tous.
Une dose au printemps pour les très fragiles
La HAS a défini une autre catégorie de personnes : les sujets à très haut risque de faire une forme grave comme les personnes de plus de 80 ans ou les immunodéprimés. Chez celles-ci, la protection conférée par la vaccination diminue plus rapidement que dans le reste de la population. Une dose de rappel leur est recommandée dès le printemps à condition qu'elle soit espacée d'au moins 6 mois de la précédente dose ou d'une infection.
La HAS conclut en rappelant que la vaccination est efficace dans la préventionprévention des formes graves et des décès, même si cette protection s'estompe au fil des mois (d'où les doses de rappel). Par ailleurs, elle stipule que cette stratégie pourra être modifiée à tout moment en fonction de l'évolution de la situation épidémique et de l'émergenceémergence de nouveaux variants.