Nous n'avons eu de cesse d'entendre que les vaccins contre la Covid-19 ne diminuaient pas la transmission du SARS-CoV-2. Or, nous savons que c'est pourtant le cas concernant le variant Alpha. Des chercheurs britanniques ont voulu analyser cette réduction pour le variant Delta. Celle-ci semble moins importante, mais existe toujours.
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De façon cohérente avec la théorie de la trace floue, voici ce que beaucoup de personnes ont retenu concernant l'effet de la vaccination sur la transmission du SARS-CoV-2 : « le vaccin réduit les formes graves mais n'empêche pas la transmission du virus ». Même chez des médecins, nous avons entendu des raisonnements se reposer sur ce type de considération. S'il est exact que le critère de jugement évalué initialement pour estimer l'efficacité des vaccins est le risque de formes graves, il semble aussi avoir un effet considérable, bien que moins important, sur la transmission du virus. Néanmoins, nous en savions encore peu à ce sujet concernant le variant Delta. Une récente étude publiée dans le New England Journal of Medicine corrige le tir.
Le vaccin réduit modestement la transmission du variant Delta
Les scientifiques ont réalisé une étude rétrospective en se servant des données des instances de santé publique britanniques. Les contacts inclus dans l'étude étaient des personnes qui habitaient avec une personne testée positive et qui avaient réalisé un test PCRtest PCR dans les 10 jours suivant l'exposition au virus dans l'un des trois laboratoires médicaux nationaux. Les résultats suggèrent que la transmission du variant Delta est réduite par la vaccination. Cependant, le vaccin Pfizer semble plus efficace que le vaccin AstraZenecaAstraZeneca (-35 à 61 % pour PfizerPfizer contre -18 à - 30 % pour AstraZeneca). C'est moins qu'avec le variant Alpha (-52 à -82 % avec Pfizer contre -22 à -70 % avec AstraZeneca). L'hypothèse la plus probable actuellement est que le vaccin réduise la transmission en diminuant la charge viralecharge virale, ce qui est cohérent avec les analyses citées dans l'étude. La protection contre la transmission semble malheureusement décliner pour les deux vaccins trois mois après la seconde injection.
La vaccination est nécessaire mais pas suffisante
Si ces résultats suggèrent que la vaccination peut jouer un rôle non négligeable dans la diminution de la transmission du virus, d'autres stratégies sont aussi, voire plus importantes, comme la mise en place de capteurcapteur de dioxyde de carbonedioxyde de carbone (un bon marqueur de la présence d'aérosolsaérosols infectieux) et de purificateurs d'air dans les lieux clos et le respect des gestes barrières même en étant vacciné.