Une récente étude menée par des chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) révèle que le surentraînement sportif, qui touche de nombreux athlètes de haut niveau, induit des conséquences cérébrales similaires à une stimulation cognitive excessive. 


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    Le sport est bon pour la santé. Mais si vous êtes sportif de haut niveau ou un sportif amateur qui témoigne d'une pratique très intense et régulière, peut-être n'est-il pas si bon que ça. Les symptômes du surentraînement sportif sont facilement identifiables : chute drastique des performances et asthénie chronique. Une récente étude a donc cherché à comprendre ce qu'engendrait une stimulation sportive excessive chez des athlètes professionnels. L'expérience a été financée par l'agence française de lutte contre le dopage. 

    Le saviez-vous ?

    Les sportifs sont également plus à risque de développer des troubles du comportement alimentaire, surtout dans les sports esthétiques ou ceux concernés par les catégories de poids. Il est vivement conseillé de se faire suivre par une équipe pluridisciplinaire comportant un(e) diététicien(ne) et un psychologue pour éviter ce type de pathologies qui peuvent ruiner la qualité de vie et les performances des sportifs.

    Une expérience inédite

    Pour leur étude, les scientifiques ont recruté 37 triathlètes, tous volontaires et exempts de problèmes de santé. Ces derniers ont été séparés aléatoirement en deux groupes : un groupe allait subir un entraînement standard pendant neuf semaines, tandis que les autres verraient l'intensité et la duréedurée de l'entraînement augmenter de 40 %. Au cours de l'expérience, les sportifs ont subi des examens d'imagerie à résonancerésonance magnétique fonctionnelle (IRMFIRMF) pour que l'on puisse étudier leur activité cérébrale ainsi que des questionnaires comportementaux. Petit bémol de l'étude : les participants avaient tous accès à de la nourriture et des boissons en libre accès. Avec le rôle fondamental que joue la nutrition sur une bonne récupération, on peut se demander dans quelle mesure cela influe sur les résultats, étant donné que les participants n'ont pas été soumis à la même alimentation.

    Le surentraînement sportif induit une baisse de l'activité au niveau du cortex préfrontal latéral tout comme l'excès de travail. © Redpixel, Fotolia
    Le surentraînement sportif induit une baisse de l'activité au niveau du cortex préfrontal latéral tout comme l'excès de travail. © Redpixel, Fotolia

    Trop de sport ou de travail : même combat ?

    Ce que nous indique l'expérience, c'est que le surentraînement sportif induit une baisse de l'activité au niveau du cortex préfrontalcortex préfrontal latéral. Cette zone est fondamentale pour le contrôle cognitif et une baisse de son activité se manifeste par une impulsivité et une incohérence dans les décisions concernant les objectifs sportifs. Mais l'excès de sport n'est pas le seul moyen de réduire l'activité de cette zone du cortex. L'excès de travail, qui se conclut généralement par le tristement célèbre « burn-outburn-out », peut aussi en être la cause. Dans notre société actuelle, tournée sans cesse vers la performance, on peut se demander si une explosion de cas de burn-out apparaîtra si l'on ne prend pas garde à prévenir l'installation d'un burn-out causé par trop de travail, trop de sport ou parfois les deux à la fois.