Des chercheurs ont calculé l’exposition aux UV des athlètes selon leur sport, la météo, la durée de l’épreuve, leur habillement ou encore l’albédo de la surface. Verdict : les joueuses de tennis sont les plus susceptibles d’attraper un gros coup de soleil.
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Il fait plus de 35 °C en ce moment à Tokyo et en pleine journée, l’indice UV dépasse le niveau 9. Outre le risque de malaises liés à la chaleurchaleur (la joueuse de tennis espagnole Paula Badosa ayant par exemple dû quitter le court après une insolationinsolation), certains sportifs sont particulièrement exposés aux coups de soleil. Une équipe de chercheurs australiens a ainsi calculé l'exposition aux ultraviolets des participants aux Jeux olympiques de Tokyo durant la compétition. Pas moins de 144 événements dans 20 disciplines sportives de plein airair ont ainsi été passés au crible.
Les chercheurs ont considéré une multitude de facteurs, dont la duréedurée passée à l'extérieur, la localisation de l'épreuve (les épreuves de voile se déroulant par exemple à Enoshima à 47 kilomètres au sud-ouest du stade olympique), l'albédoalbédo de la surface (l'eau réfléchit davantage le soleilsoleil que la pelouse), l'horaire prévu de l'épreuve, ou encore la proportion du corps des athlètes recouverte par l'habillement (calculée en observant des images vidéo des compétitions des Jeux olympiques de Rio 2016).
Tennis, golf et cyclisme sont les épreuves les plus dangereuses
Résultat : l'épreuve la plus nocive est le tennis en simple féminin, avec une exposition totale de 1.680 J/m2 suivie du golf masculin (1.530 J/m2) et de la course cycliste sur route masculine (941 J/m2). « De tous les sports de plein air, le tennis, le golf, le cyclisme, le volley-ball et le hockey sur gazon ont le potentiel d'exposition individuelle le plus important, expliquent les auteurs de l'étude parue dans la revue Temperature. Ceci est dû à deux facteurs principaux : la longue durée de l'événement et le calendrier d'exposition diurnediurne. Pour les joueurs de tennis olympiques par exemple, les risques sont remarquablement élevés étant donné la probabilité qu'un joueur participe à toutes les épreuves de simple, de double et de double mixte », ajoutent-ils. Le risque est plus élevé chez les femmes car les hommes ont, semble-tt-il, plus tendance à porter une casquette et aussi des T-shirts plus couvrants. Bien que les joueurs de golf soient davantage habillés, la durée très longue des épreuves (plus de quatre heures pour chaque manche) les rend vulnérables au rayonnement ultravioletultraviolet.
Beach-volley et bikini
Les chercheurs pointent également du doigt le beach-volley « en raison des surfaces de sablesable extrêmement réfléchissantes » et de la tenue légère portée par les joueurs (spécialement les femmes qui jouent en bikini). Les risques liés au football, au hockey ou au baseball, des disciplines qui intègrent un grand nombre d'épreuves, sont cependant atténuésatténués par un horaire de jeu moins exposé. « C'est particulièrement le cas pour le football masculin et féminin en grande partie programmé le soir ou la nuit, ce qui fait que ce tournoi a la plus faible exposition de tous les sports d'équipe », constatent les auteurs.
De l’utilité de la crème solaire lors des épreuves des JO
Cette modélisationmodélisation ayant été effectuée en amont (en prenant en compte les conditions météorologiques attendues à cette saisonsaison) ne reflète pas parfaitement la réalité. « Nous n'avons pas pris en compte une éventuelle protection apportée par des écrans solaires, reconnaissent également les chercheurs. Une analyse plus approfondie du comportement des concurrents concernant l'utilisation d'écran solaire pourrait ainsi limiter considérablement leur exposition, en particulier lors des épreuves avec un potentiel d'exposition aux UV élevé ». Ils indiquent cependant que la transpiration importante des athlètes est susceptible de faire dégouliner la crème et d'amoindrir ses effets.
En 2019, les Mondiaux d'athlétisme au Qatar s'étaient soldés par une véritable hécatombe parmi les athlètes, qui avaient enchaîné les malaises entre la chaleur suffocante des stades (plus de 42 °C et 72 % d'humidité) et la climatisationclimatisation extrême des hôtels. Aucune étude de long terme n'a en revanche jamais été menée sur l'incidence de cancer de la peau chez les athlètes olympiques.
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