Ce n’est pas une surprise : mener une vie sédentaire n’est pas bon pour la santé. Cela double même le risque de décès prématuré mais une étude norvégienne démontre que tout n’est pas fichu pour autant car se mettre au sport, même sur le tard, permettrait de réduire les risques et de rattraper quelque peu le temps perdu. Mais, inversement, l'arrêter en annule les bénéfices.

 


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    Des chercheurs européens ont démontré que le fait d'adopter un mode de vie sédentaire pendant deux décennies entraînerait un risque doublé de décès prématuré en comparaison avec les personnes ayant une activité physiquephysique régulière. Ces recherches, menées par des scientifiques de la Norwegian University of Science and Technology, Trondheim, en Norvège, visaient à étudier les effets des changements d'activité physique sur la mortalité sur une période de 22 ans. Un total de 23.146 hommes et femmes ont pris part à cette étude, tous résidaient en Norvège et étaient âgés d'au moins 20 ans.

    On demanda aux participants de rapporter la fréquence et la duréedurée de leur activité physique pendant leur temps libre entre 1984 et 1986 ainsi qu'entre 2006 et 2008. Trois niveaux d'activité physique ont été établis : les personnes inactives, celles ayant une activité modérée (moins de deux heures par semaine), et élevée (plus de deux heures par semaine). Les participants ont été partagés en groupes selon leur niveau d'activité lors de chaque enquête. Les sujets qui rapportaient s'adonner à plus de deux heures de sport par semaine lors des deux entretiens ont été choisis comme groupe de référence.

    Pour éviter une mort prématurée, des chercheurs norvégiens conseillent d'avoir une activité physique tout au long de la vie. © Vesna Andjic, Istock.com
    Pour éviter une mort prématurée, des chercheurs norvégiens conseillent d'avoir une activité physique tout au long de la vie. © Vesna Andjic, Istock.com

    La sédentarité multiplie les risques de décès

    Leurs résultats, présentés lors du congrès de l'European Society of Cardiology, ont montré que les participants qui étaient inactifs à la fois entre 1984-1986 et 2006-2008 enregistraient un risque doublé de décès toutes causes confondues, et d'un risque plus que doublé (x2,7 fois) de mourir d'une maladie cardiovasculaire en comparaison avec le groupe de référence. De plus, les chercheurs ont aussi trouvé que les participants enregistrant des niveaux d'activité modérée lors des deux enquêtes voyaient leur risque de décès toutes causes confondues augmenter de 60 % et de 90 % pour les maladies cardiovasculaires, en comparaison avec le groupe de référence. Les résultats restaient avérés même après avoir pris en compte les facteurs susceptibles d'influencer les résultats, comme l'indice de masse corporelle, l'âge, le genre, le tabac, le niveau d'éducation et la tension.

    Il n'est jamais trop tard pour commencer

    Lorsqu'ils se sont intéressés aux sujets dont le niveau d'activité évoluait au cours de l'étude, les scientifiques ont trouvé que les personnes qui passaient de l'inactivité à une grande quantité de sport affichaient un risque de décès situé entre ceux qui étaient restés continuellement actifs ou continuellement sédentaires. En revanche, les sujets qui passaient d'une activité physique intense à la sédentarité enregistraient un risque comparable aux personnes inactives lors des deux enquêtes.

    Soyez essoufflé au moins deux fois par semaine afin de rester en meilleure santé

    « Nos résultats laissent penser que, pour bénéficier au maximum de l'activité physique en terme de protection contre les décès prématurés toutes causes confondues et les décès cardiovasculaires, il ne faut pas arrêter d'avoir une activité physique, a commenté le Docteur Trine Moholdt, l'auteure de l'étude. Vous pouvez aussi réduire votre risque en vous mettant au sport plus tard dans la vie même si vous n'aviez pas été actif auparavant. »

    Elle conseille par ailleurs des activités quotidiennes comme « marcher pour faire ses courses plutôt que de prendre le métro ou sa voiture, et prendre les escaliersescaliers plutôt que l'ascenseurascenseur ». Elle conclut et recommande « à chacun d'être essoufflé au moins deux fois par semaine », afin de rester en meilleure santé.


    Faire du sport à 40 ans, c'est moins de risque d'AVC à 65

    Article de Destination Santé publié le 19 juin 2016

    Une étude portant sur près de 20.000 adultes âgés de 45 à 50 ans montre que les plus actifs réduisent de 37 % leur risque d'AVCAVC à 65 ans. Une bonne raison de continuer à faire du sport après 40 ans. Ou de s'y mettre !

    Une étude observationnelle menée sur 19.812 adultes âgés de 45 et 50 ans (une majorité d'hommes) s'est basée sur la capacité respiratoire et pulmonaire de chacun. Les données avaient été récoltées auprès de la Cooper Center Longitudinal Study, établie entre 1999 et 2009. Les participants ont ainsi pu être répartis par les chercheurs en trois catégories : faible niveau de forme physique, niveau moyen ou élevé.

    Les auteurs ont constaté que les plus sportifs présentaient un risque d'accident vasculaire cérébral (AVC) à l'âge de 65 ans réduit de 37 % par rapport au groupe en faible forme physique. Ces résultats ont même été confirmés après élimination des facteurs confondants que sont le diabète de type 2, la fibrillation atrialefibrillation atriale et l'hypertension artérielle.

    « Cette étude confirme l'intérêt d'une activité physique régulière pour la santé cardiovasculaire, même en présence d'une maladie chronique », souligne Benjamin Willis, principal auteur. L'American Heart Association et l'Organisation mondiale de la SantéOrganisation mondiale de la Santé (OMS) recommandent de pratiquer chaque semaine 150 minutes d'exercice modéré ou 75 minutes plus intenses.

    Cette étude est parue dans la revue Stroke.