La sensibilité à la caféine varie selon les individus. Certains peuvent boire des litres de café sans éprouver de difficultés d'endormissement tandis que d'autres en restreignent leur consommation dès la fin de l'après-midi. Quels sont les facteurs qui peuvent influencer cette sensibilité ?


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    Extraite du café, du thé, de la cola ou encore du maté, la caféine est présente dans de nombreuses boissons largement consommées. Ses effets stimulants ne sont pas anodins, avec une forme de sensibilité individuelle. En fonction de quoi ? Selon l'Agence française de sécurité sanitaire des alimentsAgence française de sécurité sanitaire des aliments (ANSES), la caféine agit sur notre organisme « en contrant l'effet sédatif dû à l'activation de certains récepteurs présents dans le cerveau ».

    Elle va donc augmenter notre vigilance au cours des heures qui suivent sa consommation, avec un potentiel impact sur notre sommeil, entre retard d'endormissement et diminution du temps et/ou de sa qualité. À tel point que certaines personnes voient leur nuit sérieusement altérée à la moindre goutte de café avalée après 17 h-18 h...

    Les effets de la caféine sur le sommeil sont très variables selon certains facteurs dont l'âge, le patrimoine génétique et le tabagisme. © PeopleImages.com, Yuri A, Shutterstock.com 
    Les effets de la caféine sur le sommeil sont très variables selon certains facteurs dont l'âge, le patrimoine génétique et le tabagisme. © PeopleImages.com, Yuri A, Shutterstock.com 

    Qu'est-ce qui ralentit la métabolisation de la caféine ?

    Car les effets apparaissent très variables d'une personne à une autre. Et pour cause, selon les cas, la métabolisation de la caféine peut être ralentie. De façon schématique, cela signifie qu'elle restera donc plus longtemps au sein de notre organisme avec, en conséquence, des effets qui seront amplifiés. Différents paramètres peuvent être à l'origine de ce ralentissement, comme :

    • l'état de santé : maladies hépatiques, psychiatriques, hypertension artériellehypertension artérielle, incontinences urinaire et fécale et encore ulcère - dans certaines affections, la métabolisation de la caféine est ainsi impactée ;
    • l'âge : des auteurs montrent que les personnes âgées élimineraient la caféine de leur organisme plus lentement que les plus jeunes. La raison se situerait du côté de certains enzymesenzymes du foiefoie qui métabolisent la caféine et qui, avec l'âge, deviendraient moins efficaces ;
    • des facteurs génétiquesgénétiques : des études suggèrent qu'une variation génétique - de récepteurs du gènegène ADORA2A - pourrait déterminer la sensibilité individuelle aux effets de la caféine sur le sommeilsommeil.

    Café-clopes, le couple infernal !

    Quant au tabagisme, il influencerait également le métabolismemétabolisme de la caféine, non pas en le ralentissant, mais en l'accélérant. Cette fois, une protéineprotéine nommée CYP1A2 serait en cause. Au passage, des études font état d'une corrélation entre la consommation de cigarettes et celle de café : lorsque la première augmente, la seconde, aussi !

    Dans tous les cas, comme le préconisent les Dr Elizabeth Ko, Eve Glazier du University College of San Fransisco (UCLA), « lorsqu'une personne devient sensible à la caféine, il peut s'avérer nécessaire de repenser sa consommation afin d'en éviter les effets indésirables. Pour gérer la sensibilité à la caféine, essayez de vous limiter à une tasse par jour ».