Au lendemain de la journée mondiale contre le Sida, une étude présente les résultats d’un essai clinique précoce d’un vaccin contre le VIH. S’il peut déclencher des anticorps rares, le vaccin doit encore passer quelques étapes avant sa mise sur le marché.
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D'après une nouvelle étude publiée dans Science, l'essai clinique de phase 1 lancé en janvier dernier donne des résultats prometteurs pour un vaccin anti-VIH à base d'ARNmARNm. Le vaccin testé stimule-t-il bien l'immunité ? Quels sont ses potentiels effets secondaires ? Telles sont les questions auxquelles doit répondre l'essai clinique précoce randomisé, en double aveugle et contrôlé par placeboplacebo.
Pour être efficace, le vaccin devrait susciter des anticorps largement neutralisants (bnAbs), capables de reconnaître les diverses souches du VIH et de protéger contre l'infection. « L'un des principaux problèmes est que les bnAbs se développent rarement, même pendant l'infection. En outre, les précurseurs (ou lignées germinaleslignées germinales) des bnAbs sont rares dans les répertoires immunologiques humains », écrit la virologue Penny Moore dans une perspective connexe.
97 % d’efficacité sur les 36 personnes vaccinées
Le potentiel nouveau vaccin contient un ARNm codant pour l'antigèneantigène eOD-GT8 60mer, lequel représente un amorçage ciblant la lignée germinale. En clair, le vaccin a permis d'induire des réponses d'anticorps contre le VIH chez 97 % des personnes vaccinées (35 sur 36) de manière sûre. Chaque participant a reçu deux administrations de placebo, de vaccin à faible dose ou de vaccin à forte dose à 8 semaines d'intervalle.
Les chercheurs expliquent que l'immunogène eOD-GT8 a été conçu pour stimuler les précurseurs des lymphocyteslymphocytes B pour qu'ils produisent des bnAbs de classe VRC01 contre le VIH. « Ensuite, nous avons prélevé des cellules immunitaires dans le sang et les ganglions lymphatiquesganglions lymphatiques des participants et avons procédé à un tri des cellules B par épitopeépitope, et à des analyses bioinformatiques et statistiques », rapportent-ils dans leur étude.
Ces résultats prometteurs fournissent des informations immunologiques détaillées sur lesquelles les futurs essais vaccinaux pourront s'appuyer. De plus, ils encouragent l'applicationapplication de la stratégie de ciblage de la lignée germinale à d'autres cibles du VIH et à d'autres agents pathogènespathogènes.