Les centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), l'université du Nevada et l'université d'Emory ont entrepris d'étudier les effets de l'amplification de la pollution de l'air sur le nombre de consultations effectuées aux urgences par des patients de tous âges pour des problèmes respiratoires de type asthme, bronchopneumopathie chronique (BPC) et infection respiratoire.


au sommaire


    Les chercheurs ont étudié la présence de deux polluants dans 869 pays une semaine avant la visite aux urgences pour un problème respiratoire. L'étude, d'une échelle inédite, recouvre 40 millions de consultations et 45 % de la population américaine. Les patients ont été divisés en trois groupes : les moins de 19 ans, les moins de 65 ans et les plus de 65 ans.

    Les conclusions présentées dans la revue American Journal of Respiratory and Critical Care Medicin indiquent une corrélation entre les niveaux d'ozoneozone et le taux de visites aux urgences respiratoires, pour des problèmes d'asthme, d'infections respiratoires aiguës, de BPC et de pneumonie, dans tous les groupes d'âge. L'association la plus prononcée est constatée chez les plus de 65 ans.

    La pollution de l'air accélère le rythme des consultations aux urgences. © 1981 Rustic photo, Fotolia
    La pollution de l'air accélère le rythme des consultations aux urgences. © 1981 Rustic photo, Fotolia

    L'augmentation des niveaux d'ozone fait augmenter les visites aux urgences

    Les chercheurs ont également établi une relation entre les PM 2,5PM 2,5 - qui sont des particules de moins de 2,5 micronsmicrons de diamètre - qui pénètrent en profondeur dans le système respiratoire, et les visites aux urgences respiratoires chez les enfants et les adultes de moins de 65 ans. La corrélation la plus accentuée est constatée chez les enfants. Là aussi, l'augmentation du taux de PM 2,5 est reliée à une augmentation du pourcentage de visite aux urgences chez les enfants, comme chez les moins de 65 ans.

    De précédentes études consacrées aux visites aux urgences ont démontré que les enfants étaient particulièrement vulnérables face à la pollution de l'airair, mais ces études se limitaient à une ville donnée, a expliqué Heather M. Strosnider, auteure principale de l'étude. Ces conclusions vont dans le sens de celles de l'Agence pour la protection de l'environnement. L'ozone, principal composant du smogsmog, et le PM 2,5 sont les deux plus importantes formes de pollution de l'air aux États-Unis.