À compter du 12 avril 2024, les informations précisant la composition d'un produit seront rendues obligatoires pour les industriels. La présence de perturbateurs endocriniens avérés, présumés ou suspectés dans les produits de la vie courante devra être mentionnée. Les consommateurs peuvent déjà en vérifier la présence grâce à l'application Scan4Chem qui permet de scanner le code-barres des articles.
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À partir d'avril 2024, les Français pourront s'informer sur la présence (ou l'absence) de perturbateurs endocriniens dans les produits avant de les acheter. Une applicationapplication peut les aider. Nommé Scan4Chem, ce « Yuka » des perturbateurs endocriniens est d'ores et déjà disponible au téléchargement.
La procédure aura été longue, mais vient tout juste d'aboutir : depuis la publication de trois arrêtés ministériels le 12 octobre, les fabricants et les marques devront signaler la présence avérée, présumée ou suspectée de perturbateurs endocriniens dans les produits de la vie courante. Ces substances chimiques qui peuvent agir sur le système hormonal se retrouvent dans de nombreux objets du quotidien (jouets, produits ménagers, cosmétiques, etc).
À partir du 12 avril 2024, ces informations devront obligatoirement être affichées pour les produits dont la concentration en perturbateurs endocriniens est supérieure à 0,1 % (en pourcentage massique). Cela concerne aussi bien le produit que son emballage. Les fabricants disposent donc d'un délai de six mois pour communiquer ces informations.
L'appli Scan4Chem s'appuie sur une base de données européenne centralisée
Pour faciliter l'accès à ces données, les consommateurs sont invités à télécharger l'application Scan4Chem et à scanner les codes-barrescodes-barres des produits en question (directement en magasin ou en ligne). Gratuite et associée à une base de donnéesbase de données européenne centralisée, l'application permet non seulement de se renseigner sur la présence de perturbateurs endocriniens, mais aussi d'entrer en contact avec le fabricant ou la marque d'un produit si ces informations manquent à l'appel. Elle a été développée par l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris), dans le cadre du projet européen LIFE Ask REACH, qui a pour « objectif général d'améliorer la substitution des substances extrêmement préoccupantes (SVHC) ».
L'application Scan4Chem est facile à utiliser, gratuite, et adossée à une base de données européenne centralisée. © Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris)
Disponible en France sur AppleApple et AndroidAndroid et présente dans plusieurs pays d'Europe, l'application Scan4Chem « ambitionne, à terme, de faire l'objet de plus de 30 millions de requêtesrequêtes », précise le site internetinternet de l'Ineris. L'Institut avertit tout de même que, si cette application a pour vocation de « cibler la présence de substances extrêmement préoccupantes au regard de leurs effets sur la santé et l'environnement », elle n'a toutefois pas été pensée pour « fournir la liste exhaustive des composants d’un produit ».