La fécondation in vitro (FIV) est une procédure relativement fréquente depuis sa mise au point dans les années 80. Aujourd'hui, l'Intelligence artificielle pourrait permettre de faciliter le diagnostic des anomalies chromosomiques des embryons obtenus par FIV.
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Depuis le premier « bébé éprouvette » en 1982, plus de 400 000 enfants sont nés d'une fécondation in vitro, ou FIV, en France. Aujourd'hui, les scientifiques de l'université de médecine de Weill Cornell (États-Unis) proposent une Intelligence artificielleIntelligence artificielle (IA) pour contrôler la qualité des embryons obtenus après la rencontre du spermatozoïde et de l'ovule sous le microscopemicroscope. L'IA Stork-A est capable de prédire une aneuploïdie, c'est-à-dire un nombre anormal de chromosomeschromosomes, avec une précision de 70 %. Actuellement, la détermination de l'aneuploïde nécessite un test comparable à une biopsiebiopsie et une analyse de l'ADNADN, deux procédures jugées coûteuses et invasives par les scientifiques. L'alternative qu'ils proposent et décrivent dans The Lancet Digital Health avec Stork-A se veut non invasive.
Prédire les anomalies chromosomiques grâce à des images
Stork-A fonde son diagnosticdiagnostic sur l'analyse d'images microscopiques d'embryons âgés de 5 jours (stade blastocysteblastocyste), mais aussi de données extérieures comme l'âge de la donneuse et la qualité de l'embryon estimée par les techniciens en FIV. En combinant toutes ces informations, l'algorithme a prédit avec une précision de 70 % une aneuploïdie et à 77,6 % une aneuploïdie complexe, c'est-à-dire quand l'anomalieanomalie concerne plus d'un chromosome.
Pour l'instant, il ne s'agit que d'une preuve de concept. Si Stork-A a donné des résultats similaires sur des embryons issus d'une clinique indépendante en Espagne, l'IA doit encore être standardisée et confirmée son intérêt dans un essai cliniqueessai clinique. « C'est encore un bon exemple de la façon dont l'IA peut potentiellement transformer la médecine. L'algorithme convertit des centaines de milliers d'images d'embryons en un modèle d'IA qui pourrait être utilisé pour améliorer l'efficacité des FIV et démocratiser son accès ainsi que réduire les coûts », conclut le professeur Olivier Elemento, de l'université Weill Cornell, et membre du groupe de recherche.