La saison des prix Nobel commence ce lundi à Stockholm avec l'annonce du prix de médecine. Quelle est donc la découverte époustouflante de Victor Ambros et Gary Ruvkun sur les « microARN » ?

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    Ce lundi 7 octobre est marqué par la révélation du prix Nobel de médecine et de physiologie qui ouvre le célèbre bal des récompenses philanthropiques, à Stockholm, en Suède. En 2023, c'est la Hongroise Katalin Karikó et l'Américain Drew Weissman qui avaient été récompensés pour leurs découvertes sur les vaccins à ARN messager. Cette année encore, les gènes sont à l'honneur ! Victor Ambros et Gary Ruvkun, deux chercheurs américains de 70 et 72 ans, ont été distingués pour leurs travaux portant sur la régulation de l’expression des gènes au niveau post-transcriptionnel.

    Le saviez-vous ?

    Depuis sa création en 1901, le prix Nobel de médecine a été décerné 114 fois à 227 lauréats au total, dont seulement 13 femmes. Le prix s'accompagne d'une récompense en espèces de 11 millions de couronnes suédoises (environ 920 000 euros) provenant d'un legs laissé par son créateur, l'inventeur suédois Alfred Nobel.

    Comprendre les gènes pour comprendre l’organisme

    En 1993, Victor Ambros et Gary Ruvkun ont séparément publié leurs découvertes, décrivant un nouveau niveau de régulation des gènes. En collaboration, les deux biologistes ont ensuite mené des recherches sur un ver rond d'un millimètre (C. elegans)), choisi pour ses nombreux types cellulaires, comme on en retrouve chez des espècesespèces de plus grande taille et complexité. Leur but : comprendre comment les différentes cellules font le tri dans toute l'information contenue dans l’ADN, afin de déterminer quand et pourquoi les mutations cellulaires se produisent. C'est alors qu'ils découvrent les « microARN ».

    MicroARN : à chaque cellule sa fonction !

    Notre information génétique est stockée dans les noyaux d’ADN, elle-même copiée dans l'ARN messager qui sert ensuite à fabriquer des protéinesprotéines. C'est à ce niveau-là, appelé post-transcriptionnel, qu'interviennent les « microARN ». Repliés sur eux-mêmes, ils se fixent sur des régions spécifiques de l'ARN messager, bloquant la production de certaines protéines. Ainsi, ils assurent à chaque cellule de remplir une fonction bien spécifique ! 

    Les annonces des prix Nobel, qui récompensent les « bienfaiteurs de l'humanité », se poursuivront demain avec le prix de physiquephysique, le prix de chimiechimie mercredi, celui de littérature jeudi, et enfin le prix Nobel de la paix vendredi. Le prix Nobel d'économie sera remis le 14 octobre.