Sans en avoir réellement conscience, nous sommes exposés, au quotidien, à des produits chimiques pas toujours bons pour notre santé. Certains sont présents dans l’air que nous respirons. À « des niveaux qui crèvent le plafond », rapportent aujourd’hui des chercheurs.
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Les plastifiants, ce sont ces composés chimiques qui rendent les matériaux plus flexibles. On en trouve dans nos boîtes de conservation, dans nos rideaux de douche, dans nos tuyaux d'arrosage ou encore dans les tissus d'ameublement. Or, ces produits sont toxiques. Certains, les ortho-phtalates, ont commencé à être éliminés des processus de fabrication en raison de préoccupations sanitaires et environnementales. Les industriels leur ont trouvé des substituts, des non-ortho-phtalates, dont on sait encore peu de choses concernant leurs effets potentiels sur la santé.
Des plastifiants (et leurs substituts) en masse dans notre environnement
Or, des chercheurs de l'université de Californie (UC, États-Unis) signalent aujourd'hui avoir détecté dans l'airair que les Californiens du sud respirent tous les jours, une quantité importante, tout aussi bien d'ortho-phtalates que de non-ortho-phtalates. « Nous ne nous attendions pas à cela. En conséquence, nous avons estimé qu'il était important que les gens soient informés de cette étude », explique David Volz, professeur de sciences environnementales, dans un communiqué de l’UC Riverside.
Dans la revue Environmental Research, les chercheurs expliquent comment ils ont mesuré ces taux de phtalates. Grâce à des bracelets portés par des étudiants qui vaquaient à leurs occupations. Au total, dix plastifiants ont pu être identifiés. Et pour chaque gramme de bracelet analysé, l'équipe a trouvé entre 100 000 et 1 million de nanogrammes de trois phtalates.
Limiter notre consommation de ces produits toxiques
Deux d'entre eux, le DiNP et le DEHP sont connus pour provoquer le cancer, des malformations congénitalesmalformations congénitales ou d'autres troubles de la reproduction. Le troisième, le DEHT, est l'un des substituts introduits pour les remplacer. Même si ses effets sur la santé ne sont pas bien étudiés, une chose est désormais certaine, sa présence n'a que peu contribué à faire baisser les taux des deux autres dans l'air.
Le plus inquiétant, c'est que d'autres études montrent les mêmes niveaux de plastifiants dans l'air de la côte est des États-Unis. Ainsi « peu importe qui vous êtes ou où vous vous trouvez, votre niveau quotidien d'exposition à ces produits chimiques est élevé et persistant, souligne David Volz. La seule façon de diminuer leur concentration dans l'air que nous respirons est de diminuer notre production et notre consommation de plastiques ».