Oubliez ce type de phrase « Finis tes épinards, sinon tu n'auras pas de dessert. » Ce genre de formule peut engendrer un rapport malsain à la nourriture en la considérant comme une récompense. Faites plutôt participer vos enfants en cuisine. Selon une récente étude, ils seraient plus attirés par les fruits et les légumes après avoir mis la main à la pâte.
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Les enfants ne sont généralement pas les plus grands fans des fruits et légumes. On dirait presque qu'ils se sont passé le mot pour les bouder. Pourtant, une consommation suffisante de ces aliments est nécessaire à une bonne santé et un bon développement, et promeut également l'évolution du goût et de la consommation future de ces mêmes denrées. Que mettre en place pour que vos enfants raffolent de ces petits concentrés de composés protecteurs ?
Des expositions répétées...
Ce conseil est de plus en plus entendu dans les conversations banales. Pour apprendre à un enfant à aimer un aliment, il faut le lui présenter régulièrement sous différentes formes. Des études ont plusieurs fois validé cette indication lors d'expériences contrôlées. Pourtant, peu d'enfants suivent les recommandations nationales de leur pays respectif en fruits et légumes. Ce sont souvent les produits sucrés qui ont pignon sur rue. Aliments ultra-transformés et autres sodas, qui sont entre autres, suspectés de favoriser grandement la pandémie d'obésité, de diabètediabète de type 2 et de maladie du foiefoie gras non alcoolique chez les plus jeunes. Il semble donc que des expositions répétées ne suffisent pas à contrer une alimentation malsaine.
...et des stages réguliers en cuisine
Des chercheurs américains ont publié un article de leur étude dans la revue Appetite. Ils ont observé les enfants acteurs de leur santé, autrement dit, si les mettre derrière les fourneaux contribuait à augmenter leur consommation de fruits et légumes. Pendant six semaines, dix-sept enfants âgés de six à huit ans ont participé à deux stages de cuisine par semaine au sein d'un camp d'été pour famille à faible revenus - qui sont aussi les plus touchés par l'obésité.
Le saviez-vous ?
Les enfants ont deux fois plus de papilles que nous, adultes. Cela les rend beaucoup plus sensibles aux goûts des aliments. De plus, la préférence envers certains aliments serait déjà déterminée depuis la vie intra-utérine, selon l'alimentation de la maman.
En amont, les expérimentateurs avaient évalué les préférences des enfants afin de déterminer des fruits et légumes « cibles », c'est-à-dire ceux que les enfants n'aimaient globalement pas ou qui étaient neutres. L'objectif était bien sûr de leur apprendre à les aimer. Au total, c'est l'attrait envers neuf fruits et légumes qui a été évalué avant et après l'intervention des scientifiques. Les résultats montrent que les enfants notaient mieux les aliments quand ils savaient un peu les cuisiner ou quand ils savaient en quoi ils pouvaient se décliner (goûter, snack, etc.).
Même si le problème de l'obésité est systémique - disponibilité, facteurs sociaux, psychologiques, économiques, etc. -, cette étude nous montre qu'on peut agir simplement en cuisinant avec ses enfants. Et puis qui sait, c'est peut-être aussi l'occasion pour vous de redécouvrir des aliments et d'apprendre à les aimer ?
Ce qu’il faut
retenir
- Les enfants n'aiment généralement pas les fruits et légumes.
- L'exposition répétée sous différentes formes fonctionne mais ne suffit pas à changer drastiquement la consommation.
- Une participation active sous forme d'ateliers de cuisine semble avoir une incidence sur celle-ci.