Un récent examen parapluie de 34 méta-analyses d'études d'observations montre une diminution légère des risques de maladies chroniques quand on consomme un petit peu de poisson tous les jours.


au sommaire


    Ces derniers temps, la consommation de poissonpoisson est décriée pour la santé. En cause, la pollution des océans et, au sein même des poissons, la présence de métaux lourds entre autres, qu'ils peuvent rencontrer et manger. Si, via d'autres prismes de lecture, cette consommation peut se discuter, pour la santé, les faits sont toujours de son côté. En effet, les résultats d'études d'observations continuent de montrer des corrélations entre une bonne santé et la consommation de poisson. Un récent examen parapluie de 34 méta-analyses publié dans la revue Advances in Nutrition nous apprend que consommer un peu de poisson tous les jours réduirait légèrement le risque relatif de maladie chronique. 

    Le poisson a toute sa place dans une alimentation santé. © udra11, Adobe Stock
    Le poisson a toute sa place dans une alimentation santé. © udra11, Adobe Stock

    Une réduction très légère du risque

    Avant toute chose, précisons que l'étude complète n'a pas pu être obtenue par la rédaction. Cela veut donc dire que nous n'avons pas pu vérifier l'homogénéité des méta-analyses prises en compte par les auteurs. Nous nous fions donc uniquement à leur résumé et de ce fait, les résultats doivent être appréhendés avec prudence par le lectorat. 

    Bien, maintenant que cela est dit, que nous apprend cette revue ? Déjà, elle ne permet pas d'inférer de causalité. C'est une étude d'observation, elle ne donne à voir que des corrélations. Les investigateurs nous rapportent alors qu'une petite consommation (100 grammes) de poisson chaque jour permet de réduire le risque relatif (c'est-à-dire par rapport à l'incidence normale) de plusieurs maladies chroniques. Ils précisent néanmoins que l'évidence est de qualité modérée.

    Dès lors, on remarque que cela réduit le risque relatif de mortalité toute cause confondue de 3 à 13 %, de mortalité cardiovasculaire de 13 à 35 %, de maladie coronarienne de 1 à 21 %, d'infarctus du myocarde de 7 à 35 %, d'accident vasculaire cérébral de 1 à 25 %, d'arrêt cardiaquearrêt cardiaque de 5 à 33 %, de dépression de 2 à 21 % et de cancer du foiecancer du foie de 13 à 52 %. Concernant les autres cancers, les évidences sont trop faibles et les résultats non-significatifs. 

     

    N'ayez pas peur du poisson 

    Malgré ce qu'on peut potentiellement retrouver dedans, le poisson reste un aliment santé. Pour faire au mieux, vérifiez sa provenance et son statut (élevage ou sauvage). Privilégiez le poisson frais et les petits poissons, vous pouvez en consommer régulièrement, 2 à 3 fois par semaine, comme le suggèrent les recommandations actuelles et comme c'est le cas dans le régime méditerranéen.