au sommaire
Le Coca-Cola Zero est un dérivé du Coca-Cola qui ne contient pas de sucre, mais de l'aspartame. Très critiqué, cet édulcorant serait sans danger pour la consommation selon Efsa. © Luiz Fernando Reis, Flickr, cc by 2.0
De nombreuses études ont mis en doute l'innocuité de l'aspartame. La dernière en date par exemple dénonçait le risque de naissances prématurées chez les consommatrices de boissons édulcorées. Cependant, les différentes agences sanitaires doutaient de la pertinence des tests statistiques utilisés. Qu'en est-il vraiment ?
Afin de trancher sur la question, l'Efsa a lancé un appel public en mai 2011 au cours duquel plus de 600 données scientifiques ont été recueillies. Plus récemment, l'agence a initié une nouvelle consultation publique et a obtenu 200 commentaires qui ont tous été pris en considération. « Ce travail d'investigation représente l'une des évaluations des risques associés à l’aspartame les plus exhaustives jamais entreprises », raconte Alicja Mortensen, présidente du groupe scientifique de l'Efsa sur les additifs alimentaires.
L'aspartame est un dipeptide utilisé pour donner un goût sucré.© Benjah-bmm27, Wikimedia Commons, DP
Aucun risque de cancer et de troubles cérébraux
Selon les experts de l'Efsa, la dose journalière acceptable d'aspartame de 40 mg par kgkg de poids corporel et par jour est sans risque pour la santé humaine. Seule exception, les patients souffrant de phénylcétonurie, une maladie génétique rare et grave due à un trouble du métabolisme. Leur organisme est incapable de dégrader la phénylalanine, un acide aminé contenu dans l'aspartame, et doivent s'abstenir d'en consommer. Les experts recommandent donc aux personnes concernées de bien lire les étiquettes des produits pour vérifier qu'ils ne contiennent pas d'aspartame.
D'après l'analyse de l'Efsa, la consommation d'aspartame n'augmenterait pas les risques de dommages génétiques, de cancercancer ou de troubles cérébraux. Par ailleurs, elle n'affecterait pas le comportement et les fonctions cognitives à la fois chez l'enfant et chez l'adulte. Enfin, l'exposition à la phénylalaninephénylalanine n'entraînerait aucun risque pour le développement du fœtusfœtus au cours de la grossesse.