Des chercheurs ont montré que des neurones liés à l’instinct musical se développent spontanément après l’écoute de divers sons, prenant le parti d’une capacité musicale innée. La recherche s’est basée sur un modèle d’IA proche du fonctionnement du cerveau humain.
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La capacité à traiter les caractéristiques de base de la musique (aussi appelée « instinct musical ») est-elle innée ou acquise avec l'expérience ? Plusieurs observations expérimentales suggèrent qu'elle se développe naturellement, sans aide d'une formation musicale particulière. Une nouvelle étude a utilisé un modèle d’IA pour aboutir à ce même résultat. Publiée dans Nature communications, la recherche s'est donc basée sur un réseau neuronalréseau neuronal artificiel, montrant que des neurones sélectifs de la musique se développent spontanément après le traitement de divers sons naturels (issus d'une grande collection de données sonores fournie par GoogleGoogle).
Ces neurones seraient semblables à ceux du cortex auditif humain, lequel permet de traiter les informations musicales. Les neurones artificiels ont notamment réagi de manière sélective à diverses formes de musique de différents genres. Par exemple, ils réagissaient moins au son d'une musique découpée en courts intervalles.
Une fonction innée, telle une adaptation évolutive
« Cette génération spontanée de neurones sélectifs de la musique indique que notre capacité à traiter la musique pourrait être une fonction cognitive innée, formée comme une adaptation évolutive pour mieux traiter les sons naturels, résument les chercheurs qui commentent également les limites de la recherche. Ce travail ne prend toutefois pas en considération le processus de développement qui suit l'apprentissage de la musique, et il convient de noter qu'il s'agit d'une étude sur les fondements du traitement de l'information musicale au cours du développement précoce ».