Une thérapie par lumière laser pour corriger les problèmes de mémoire à court terme ? Des scientifiques de l'université de Birmingham et de l'université normale de Pékin ont trouvé que la technique s’avérait efficace, après diverses expériences sur 90 personnes.
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La mémoire à court terme, ou mémoire de travail, désigne la capacité à stocker des informations en tête pendant quelques secondes. La recherche de l'augmentation de sa capacité permet d'améliorer les fonctions cognitives et l'intelligence fluide, notamment pour les personnes atteintes de problèmes liés à la mémoire.
Une méthode de stimulation cérébrale non invasive
Parmi les méthodes disponibles pour améliorer les performances de la mémoire, la technologie de stimulation cérébrale non invasive (impliquant l'applicationapplication transcrânienne de champs électriqueschamps électriques ou magnétiques sur le cuir chevelu ou sur plusieurs circuits cérébraux) offre de bons résultats. Récemment, une thérapie par la lumièrelumière laserlaser -- appelée photobiomodulation transcrânienne (tPBM) -- a permis d'améliorer jusqu'à 25 % la mémoire à court terme de participants rapporte une étude publiée dans Science Advances.
Les chercheurs ont utilisé cette méthode d'illumination lumineuse pour cibler le cortex préfrontalcortex préfrontal droit du cerveau, une zone impliquée dans la mémoire de travail. De précédents travaux ont montré que la tPBM améliorait la mémoire de travail chez la souris et les fonctions cognitives de haut niveau chez l'humain, telles que l'attention soutenue et l'émotion. Il s'agit ici de la première étude à confirmer un lien entre le tPBM et la mémoire de travail chez l'Homme.
De meilleurs résultats sur le cortex préfrontal droit
Les chercheurs de l'université normale de Pékin ont mené quatre expériences de tPBM sur un total de 90 participants, incluant un traitement de tPBM inactif pour contrôler l'effet placeboplacebo. Certains participants ont été traités par lumière laser sur le cortex préfrontal droit à une longueur d'ondelongueur d'onde de 1 064 nm, d'autres à une longueur d'onde plus courte, et d'autres encore ont été traités sur le cortex préfrontal gauche.
Après douze minutes de stimulation par tPBM, les participants devaient se souvenir de l'orientation ou de la couleurcouleur d'un ensemble d'éléments affichés sur un écran. Résultat : ceux traités par lumière laser sur le cortex préfrontal droit à 1 064 nm ont montré une nette amélioration de leur mémoire de travail visuelle par rapport à ceux qui avaient reçu les autres traitements.
Comment expliquer le phénomène ?
Pour comprendre l'efficacité de la méthode, des chercheurs ont précédemment montré que la tPBM pouvait améliorer la consommation d'oxygène et l'énergieénergie métabolique du cortex préfrontal, augmentant ainsi les fonctions de mémoire chez les rats.
D'autre part, des études ont montré que la tPBM à 1 072 nm pouvait inverser les déficits de la mémoire de travail chez des souris d'âge moyen. « Les personnes souffrant de troubles tels que le TDAH (trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité) ou d'autres troubles de l'attention pourraient bénéficier de ce type de traitement, qui est sûr, simple et non invasifinvasif, sans effets secondaires », a déclaré Dongwei Li, coauteur de l'étude.
Pour expliquer le phénomène, les chercheurs suggèrent que la lumière pourrait stimuler les astrocytesastrocytes du système nerveux centralsystème nerveux central dans le cortex préfrontal, ce qui présenterait un effet positif sur l'efficacité des cellules. La poursuite des recherches permettra de mieux le comprendre, ainsi que d'étudier combien de temps peuvent durer ces effets positifs sur la mémoire.