Même s’ils sont sélectionnés en bonne santé, les astronautes restent des humains. Dans l’espace, ils consomment des médicaments. Mais des chercheurs remarquent aujourd’hui que cela pourrait devenir un problème lors de longues missions vers Mars, par exemple. Voici pourquoi.


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    Lorsqu'ils s'embarqueront pour un voyage vers Mars, les astronautesastronautes partiront pour au moins 36 mois. Une mission de longue duréedurée qui nécessite une préparation minutieuse. En trois ans, en effet, beaucoup de choses peuvent se produire. Et des chercheurs de la Duke University School of Medicine (États-Unis) révèlent aujourd'hui un problème à résoudre en la matièrematière.

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    Analgésiques, antibiotiques, médicaments contre les allergies ou encore somnifères. Les professeurs en médecine indiquent dans la revue npj Microgravity que plus de la moitié des médicaments utilisés aujourd'hui dans l'espace -- par les astronautes de la Station spatiale internationaleStation spatiale internationale -- périment avant 36 mois. Soit avant que des astronautes aient pu avoir la chance de revenir d'une mission sur Mars. Dans les hypothèses les plus pessimistes, le chiffre grimpe même à 98 %.

    Les auteurs de ces travaux étudient plus généralement le risque associé aux vols spatiaux sur les humains. L’utilisation de robots pour prodiguer des soins, par exemple. © Eamon Queeney, <em>Duke University School of Medicine</em>
    Les auteurs de ces travaux étudient plus généralement le risque associé aux vols spatiaux sur les humains. L’utilisation de robots pour prodiguer des soins, par exemple. © Eamon Queeney, Duke University School of Medicine

    Trouver une solution pour la santé des astronautes lors de longues missions

    « Les responsables de la santé des équipages des vols spatiaux devront trouver des moyens de prolonger la date de validité des médicaments pour mener à bien une mission sur Mars de trois ans, sélectionner des médicaments ayant une durée de conservation plus longue ou accepter le risque élevé associé à l'administration de médicaments périmés », souligne Thomas E. Diaz, pharmacienpharmacien au Johns Hopkins Hospital (États-Unis), dans un communiqué de la Duke University School of Medicine.

    Une solution pourrait consister à embarquer plus de médicaments. Pour aider à compenser leur moindre efficacité après péremption. Et tout cela, sans préjuger de la stabilité des médicaments dans l'espace. Car peu d'études s'y sont encore consacrées. « Les astronautes sont en bonne santé et bien entraînés. Mais ils n'en demeurent pas moins humains. Ils peuvent tomber malades. À nous de trouver les médicaments ou les stratégies les plus appropriées pour les accompagner dans de futures missions de longue durée dans l'espace », concluent les chercheurs.