Une étude préclinique réalisée sur des souris suggère qu’un vaccin contre le virus Zika est faisable. Des essais sur l’Homme devraient avoir lieu avant la fin de l’année 2016.

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    Le virus Zika est responsable d'une épidémie sans précédent au Brésil et en Amérique latine. Cette infection transmise par des moustiques effraie particulièrement car elle est associée à la microcéphalie de nouveau-nés et au syndrome de Guillain-Barré chez des adultes. Le virus Zikavirus Zika appartient à la famille des flavivirus et, si actuellement il n'existe aucun vaccin disponible contre lui, certains ont déjà été développés pour d'autres flavivirus ; c'est le cas du virus de la fièvre jaune, de l'encéphalite japonaiseencéphalite japonaise ou de la denguedengue.

    Le Walter Reed Army Institute of Research (WRAIR) mène d'ailleurs des recherches depuis plus de 50 ans sur les flavivirus. Ces scientifiques de l'armée américaine testent actuellement des candidats vaccins contre Zika, en collaboration avec le Beth Israel Deaconess Medical Center et la Harvard Medical School.

    Dans un article paru dans Nature, des chercheurs décrivent les résultats encourageants obtenus avec deux candidats vaccins contre Zika : un vaccin ADNADN développé à Harvard à partir d'une souche de virus Zika isolée au Brésil et un vaccin utilisant un virus purifié inactivé développé au WRAIR, basé sur une souche de virus isolée à Porto Rico.

    Le virus Zika est responsable de cas de microcéphalie au Brésil. © idé

    Le virus Zika est responsable de cas de microcéphalie au Brésil. © idé

    Une seule injection de vaccin protège les souris du virus Zika

    La souche de virus Zika brésilienne passe le placentaplacenta et est responsable de la microcéphaliemicrocéphalie fœtale chez la souris également. C'est pourquoi ce rongeurrongeur semble un bon modèle d'étude. Or, les résultats montrent qu'une immunisation avec un vaccin ADN ou un vaccin à base d'un virus purifié inactivé fournit une protection contre Zika chez la souris.

    Les deux vaccins semblaient sans danger et permettaient une réponse anticorps contre ce virus corrélée à la protection. Les auteurs signalent cependant qu'il est difficile d'extrapoler à l'Homme ces résultats obtenus chez la souris.

    Nelson Michael, un des auteurs, a expliqué que ces travaux les rendaient confiants quant à la possibilité de développer un vaccin protecteur pour les humains. Les scientifiques ont en projet de tester un vaccin chez l'Homme à la clinique de Silver Spring avant la fin de l'année 2016. D'autres essais cliniquesessais cliniques sont programmés aux États-Unis.