au sommaire
De plus en plus de produits, en particulier laitiers, sont présentés comme des bienfaits pour le corps. Ces allégations santé, qui ne sont soumises à aucun contrôle, doivent être considérées avec la plus grande circonspection... © Lance McCord / Flickr - Licence Creative Common (by-nc-sa 2.0)
« Beaucoup de bruit pour rien ». Voilà la conclusion pour le moins cinglante de l'UFC-Que choisir concernant le yaourt Essensis. « Ne nous y trompons pas, il s'agit de publicité » prévient l'UFC-Que Choisir. « Nos résultats sont clairs, aucune mesure ne montre de supériorité statistiquement significative de la consommation d'Essensis par rapport à celle de Velouté », le très classique yaourt nature du même producteur.
L'association appuie son affirmation sur un travail en aveugle contre placeboplacebo mené auprès de 100 personnes. La rigueur scientifique de ce dernier d'ailleurs, paraît contraster avec le test de l'industriel. « Il a été fait en interne et n'a pas été publié » s'étonnent en effet les rédacteurs de l'UFC.
Ainsi concluent-ils que « ce dossier soulève plus largement la question des allégations santé plus ou moins fondées qui fleurissent sur les emballages ». Pour mémoire, un industriel commercialisant en France un produit alimentaire revêtu d'un slogan santé, ce que l'on appelle désormais un alicamentalicament, n'a pas à le justifier a priori. Il ne doit fournir ses preuves qu'à la demande éventuelle des services de contrôle. Une logique dénoncée avec force par l'UFC-Que Choisir.