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Dans cette recherche qui paraît dans Journal of Personality and Social Psychology, Nicholas Rule et Thora Bjornsdottir ont formé deux groupes d'étudiants : d'un côté ceux dont le revenu familial était inférieur à 60.000 $ par an (environ 40.000 €)) et ceux pour qui il était supérieur à 100.000 $ (67.000 €). Les étudiants étaient pris en photo.
Un autre groupe de volontaires a regardé les photos et devait dire instinctivement qui semblait riche ou pauvre. Les participants ont réussi à faire des prédictions avec une réussite que les chercheurs estiment supérieure au simple hasard. Les résultats n'étaient pas affectés par l'origine ethnique ou le sexe. Pour Thora Bjornsdottir, « les gens ne sont pas vraiment conscients des indices qu'ils utilisent lorsqu'ils font ces jugements. Si vous leur demandez pourquoi, ils ne le savent pas ».
Le statut socioéconomique visible seulement sur un visage neutre
Dans un communiqué de l’université de Toronto, Nicholas Rule a expliqué : « ce que nous voyons, c'est que les étudiants de 18 à 22 ans ont déjà accumulé suffisamment d'expérience de vie, ce qui a visiblement changé et façonné leur visage à tel point que vous pouvez dire quel est leur statut socioéconomique ou leur classe sociale. »
Il était intéressant de voir que la faculté à déceler la classe sociale d'une personne ne s'appliquait qu'à des visages neutres et pas à ceux qui souriaient ou exprimaient des émotions : celles-ci masqueraient ces indices ou expressions du visage qui témoignent du vécu de l'individu. « Au fil du temps, votre visage arrive à refléter en permanence et révéler vos expériences. Même lorsque nous pensons que nous n'exprimons pas quelque chose, les reliques de ces émotions sont toujours là. »