Actuellement les regards des virologistes du monde entier sont tournés vers l'Asie. En effet, la grippe aviaire continue sa lente progression, faisant craindre jour après jour un passage chez l'Homme qui entraînerait alors une pandémie de grippe. Jusqu'à présent, les scientifiques estimaient que les virus franchissaient relativement peu souvent la barrière d'espèce. Cependant, la découverte d'un nouveau virus de singe chez l'Homme permet de douter de ces estimations. Le passage des animaux à l'Homme serait plus fréquent qu'on ne le pense.

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    Un virus de singe passe chez l'Homme

    Un virus de singe passe chez l'Homme

    Les virus sont fortement spécialisés dans leurs tâches. La plupart d'entre eux ont un génome "minimal" permettant au virus de détourner la machinerie cellulaire à son profit. Certains virus (comme celui de la grippe) sont capables d'infecter différentes espècesespèces, y compris l'Homme. D'autres, comme le VIH, ont probablement une origine animale (les singes en l'occurrence) et se sont adaptés à l'Homme. Cette origine est supposée d'après les similitudes existantes entre le VIH et le SIV (virus de l'immunodéficienceimmunodéficience du singe).

    Une étude récemment menée au Cameroun, vient de mettre en évidence qu'un virus de la famille des spumavirus (le virus foamy du singe) avait réussi à franchir la barrière d'espèce entre l'Homme et le singe. L'étude montre que trois souches différentes de ce virus ont été capables de se transmettre à l'Homme dans des régions géographiques différentes.

    Des cas de transmission à l'Homme ont déjà été rapportés, mais dans des zoos ; cette étude montre pour la première fois que ce passage est possible dans l'habitat naturel des animaux.

    Le passage à l'Homme s'effectue lors de la chasse des singes. Et d'après les auteurs de l'étude, il est probable que ce passage à l'Homme puisse s'effectuer au travers de toute l'Afrique, dans les régions où l'Homme chasse les singes pour se nourrir.

    Cela fait tout de même craindre la possibilité d'une grande épidémieépidémie liée à ce virus, même si actuellement, aucun indice ne laisse supposer le moindre risque d'épidémie à grande échelle. Il reste d'ailleurs à déterminer si ce virus est encore contagieuxcontagieux une fois qu'il est passé chez l'Homme.